Je suis un grand fan de biographies , acteurs mais aussi personnages historiques ou encore inconnus au parcours hors du commun. Par contre je n aime pas trop les autobios souvent narcissiques ( et celle de Kirk Douglas en est un bon exemple ) et édulcorant des sujets assez graves au départ ( Brialy ) . Récemment un acteur français déclarait que les acteurs les plus populaires étaient ceux qui étaient a la ville comme a l écran et que leurs vies privées étaient indissociables de leurs vies professionnelles  en citant Bardot, Ventura, Bourvil ou encore Gabin.Je suis assez d accord, idem pour les acteurs américains.Est sorti il y a quelques années une bio d Al Pacino qui avait accepté de raconter sa vie a travers les films qu il avait tourné et ceux qu il regardait dans son enfance. Passionnant et original...L auteur soulignant en aparté les faits dont l acteur avait souhaité ne pas évoquer..C est très difficile de trouver une bonne bio et curieusement les plus passionnantes et les plus documentées sur les stars américaines ne sont pas traduites en français...Bizarre...

L'autobiographie de Pacino dont Daniel parle a l'air assez peu commune, tout pour et par le cinéma. Hier, je suis allé voir au ciné "Les raisins de la colère", un prof d'université critique à Positif parlait du film. A un moment, en évoquant Henry Fonda il précisa qu'il avait entièrement vécu pour son art au point d'être dans sa vie privée d'apparence lointaine, ne sachant dire je t'aime à ses proches ; je ne sais pas si c'est vrai mais ça correspond à une certaine définition de l'artiste. Bon, après il y a la définition selon Kassovitz (qui évoque ça dans des entretiens polémiques récents) ou Marcello Mastroianni de l'acteur choyé et privilégié qu'il ne fait pas plaindre. Ayant été comédien de théâtre assez longtemps (et d emodes envergure), je peux dire que ces deux définitions existent et co-existent.

Pour ma part, j'aime les bios. J'ai des bios de comédiens, qui sont plus que comédiens, enfin qui sont au-delà du comédien, comme Mitchum, Lancaster ou Marvin (celle de Marvin, je dois encore me la procurer) ou celle non autorisée de Delon (les bios classiques de Delon sont chiantes). Wayne m'a toujours fasciné, j'ai une grosse bio de lui, ainsi que d'autres livres, et je dois recevoir une récente bio sur lui. J'ai une bio de Belmondo, acteur que j'adore, mais est-ce la bio en question ou le sujet peu problématique, mais ne se basant que sur une chronologie ciné et un peu personnelle et contant des anecdotes, elle est en définitive assez ennuyeuse. Après les bios scandaleuses sont ridicules : j'en ai lu une sur Eastwood et une sur Brando qui m'a épuisée (tellement ses exploits sexuels sont outranciers). Dommage, il n'y aura jamais rien sur Bronson...

Les bios ou autobiographies des acteurs les plus populaires qui sont à la vie comme à l'écran peuvent-elles être intéressantes ? Ou fait-on correspondre faussement leurs deux images. John Wayne lui-même disait que son métier était d'être John Wayne et qu'il n'était pas ainsi. Mais Wayne était très à part, de par son statut symbolique et patriotique.

Les bios des gens "fracassés" sont évidemment plus agrippantes. Je ne sais si je me vais me précipiter sur la bio de Marlène Jobert ;-)

J'ai lu peu d'autobiographies d'acteurs, certaines sont extraordinaires car différentes comme celles de William Shatner et celle de Bruce Campbell. J'ai bien aimé celles de Kirk Douglas (le fils du chiffonier et son récent "Je susi spartacus"). Je n'ai pas encore craqué pour l'autobiographie de Schwarzenegger, pourtant quel destin hallucinant, mais là je crois qu'il doit écrire de manière à faire correspondre son image personnelle et cinématographique. Je m'apprête à commander "Mes 400 coups" d'Errol Flynn (qui était un excellent écrivain, j'ai des ouvrages de lui) : y a-t-il des acteurs romanciers (Marlène Jobert, je sais ;-))

Des recherches ont récemment été faites dans les archives de John Wayne et il y a été découvert un début d'autobiographie qu'il a rédigée avec un journaliste au début des années 70, elle y raconterait sa vie jusqu'en 1939. Pour daniel : on y a même trouvé les correspondances de Wayne, il semble que McQueen et lui se soient bien entendus.

J'ai lu en son temps le premier livre de Jill Ireland. Peut-être est-il quelque part dans mon grenier...

Il faut voir ce qu'on entend par biographies non autorisées. C'est un concept mou, car s'il y avait autorisation préalable, on tombe dans la définition de la censure. Une bio est forcément non autorisée. Peut-être pourrait-on dire qu'est non autorisé ce qui est combattu par les représentants du "biographé" ou par le "biographé" pour raisons diverses légales ou non: diffamation, mensonges, contrôle de l'image etc. Lorsque Delon attaque une biographie avant sa sortie et avant-même qu'elle soit rédigée, là ça va loin. Il y a les bios crapuleuses et les bios qui ne sont pas approuvées du sceau des acteurs ou cinéastes, sans leur aide. Le plus souvent, l'expression biographie non autorisée est utilisée par l'auteur ou l'éditeur pour faire vendre le bouquin en en faisant un argument de vente car cela indique qu'elle est scandaleuse.  Eastwood a attaqué une de ces bios axée sur ses mauvais côtés pour faire ôter certaines allégations très douteuses sur lui qui atteignaient à son honneur.

Pourquoi on apprécie la "vie" de nos stars ? Pour moi, ça relève du réflexe quasi-religieux.

Pendant que j'écrivais ce message, j'ai reçu "John Wayne - The life and legend" de Scott Eyman : la réponse est dans le titre !

Et bien Lemmy tu vas te régaler avec cette bio de John Wayne considérée aux Etats Unis comme une des meilleures bios jamais écrites  sur une personnalité...Concernant ce que tu nommes " les bios crapuleuses " je pense qu elles sont écrites par des gens qui fantasment sur leurs idoles en leur inventant des histoires peu crédibles voire ahurissantes de débilités bien profonde a travers des bases d anecdotes qui ne devaient meme pas concerner l " heureux élu" ! Pour Delon, il avait exigé le retrait de certaines pages qui ne le concernait meme pas pour protéger la personne diffamée et comme de bien entendue décédée. Enfin Steve McQueen vénérait le Duke  et en dehors d un scénario qu il avait écrit et qu on a découvert il y a peu intitulé " Yucatan" qui devait , selon sa dernière femme etre son dernier film d action dont les droits ont été achetés par Robert Downey Jr , on a aussi trouvé dans les coffres de McQueen des lettres de correspondances avec Rock Hudson...L anecdote ou Wayne et McQueen pissent contre le mur du batiment qui abrite la cérémonie des Oscars reflètent plutôt bien la personnalité des deux hommes....

Tu as fichtrement raison, Daniel. J'ai jeté un oeil à cette bio et mon coup d'oeil a finalement duré plus de deux heures à lire des morceaux ça et là. Impressionnant et passionnant.

Pour les bios crapuleuses, je crois qu'elles sont plus souvent écrites par des gens lançant des fantasmes sur leur sujet ou les extrapolant, histoire d'attirer les lecteurs. Un livre sera toujours plus intéressant s'il lance des piques ou parle d'histoire de fesse.

Pour Delon, je crois que l'idée d'une bio critique par un journaliste le hérissait. Bernard Violet, l'auteur, avait  fait un synopsis qu'il avait proposé à Grasset, le synopsis (le projet dans ses très grandes lignes) a filtré et Delon a attaqué l'idée de cette biographie tendancieuse. Delon a perdu le procès, forcément je dirais, car si l'écrit n'est pas définitif il ne pouvait que perdre. Après le but était de dissuader l'auteur de faire cette bio, et je me doute que Delon a le bras long voire menaçant. Mais ces attaques ont évidemment fait une pub terrible à ce futur bouquin. Ensuite, l'auteur a quitté l'éditeur et dit qu'il arrêtait le projet. En fait, il est passé chez un autre grand éditeur qui l'avait engagé pour un livre politique, mais ce projet de livre politique était faux car l'auteur travaillait en fait sur la bio de Delon, et le livre est sorti dans un coup d'éclat, sans prévenir et avec un gros tirage, un peu comme pour le livre de l'ex première dame de France. Après il est évident que le livre sorti a été lu et relu par des avocats littéraires pour éviter tout procès (Markovic, l'extrême droite, les truands et la vie privée)...

Sinon, j'aime l'idée de Wayne et McQueen pissant en choeur.

Et tu découvriras que Wayne détestait les films français et sa façon de les résumer en deux phrases pourrait correspondre a toute la filmographie de Godard......Par contre je me demande si le livre sur Delon s est bien vendu n en ayant entendu que peu parler..Le  meme " auteur" voulait ensuite écrire un livre a charge sur Johnny Hallyday qui , a sa grande surprise a accepté de le rencontrer , la deux hommes ont sympathisé et on  a eu droit a une bio rose bonbon, pleine de gentillesse....que faut il en conclure ?