• Billy Wilder (1906-2002)

    "Nobody's perfect !"

    Billy WilderSamuel Wilder nait le 22 juin 1906 à Sucha, en Galicie, région située à l'époque dans l'Empire Austro-hongrois. Sa famille s'installe par la suite à Vienne où le jeune Samuel poursuit ses études primaires puis secondaires.

    Ses parents veulent qu'il soit avocat, mais celui que l'on surnomme déjà "Billy" du fait de l'admiration de sa mère pour Billy le Kid abandonne l'université pour devenir journaliste. Il écrit des articles dans les rubriques sportives et dans celle des faits-divers, ainsi que des critiques de films.

    En 1926, Billy Wilder emménage à Berlin où pendant quelque temps il est danseur mondain - et gigolo - à l'hôtel Eden. C'est à cette époque qu'il commence à écrire des nouvelles et des romans-feuilletons pour un journal berlinois. Ses récits s'inscrivent dans la veine du burlesque ou du genre policier et connaissent un certain succès.

    Billy Wilder est également le "nègre" de scénaristes, et il commence à collaborer avec des réalisateurs comme Fred Zinnemann ou Robert Siodmark. En 1930, le succès du film Les Hommes le dimanche dont tout trois ont écrit le scénario permet à Wilder de signer un contrat avec la Universum Film AG.

    Billy WilderMalheureusement, la montée du nazisme va le contraindre à s'exiler, d'abord en France où il signe son premier film en tant que  réalisateur : Mauvaise graine réunit Danielle Darrieux et Pierre Mingant en 1934.

    Entre-temps, le réalisateur Joe May a emporté aux U.S.A un scénario de Wilder qu'il parvient à "placer". Il appelle aussitôt le scénariste et lui enjoint de partir pour Hollywood.

    Wilder sait à peine parler Anglais, mais devant la menace nazie, il va suivre l'exemple de nombre de ses collègues cinéastes européens, et va débarquer à Hollywood où, grâce à ses contacts, dont Peter Lore (qui sera son co-locataire), il arrive à se faire embaucher par la Paramount où il signe des scénarios avec Charles Brackett.

    Les films s'enchainent, qui deviendront des classiques : La Huitième femme de Barbe-Bleue (1938), Ninochka (1939). Le duo est même "prêté" à la M.G.M. le temps d'écrire le scénario de Boule de feu (1941).

    Mais Wilder voudrait bien réaliser lui-même ses oeuvres. Seulement, les conditions de travail hollywodiennes et la pression des syndicats l'en empêchent. Il va néanmoins entamer une âpre tractation avec Paramount et finira par être autorisé à mettre en scène Uniformes et jupons courts (1942), puis Les Cinq secrets du désert (1943).

    Billy WilderWilder va acquérir la liberté nécessaire à la réalisation de son rêve. C'est son complice Brackett qui va produire une partie de ses films, et cela débouchera sur des chefs-d'oeuvres : Assurance sur la mort (co-écrit avec Raymond Chandler), Le Poison (1945), un film sur l'alcoolisme qui gagnera quatre Oscars dont celui du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario adapté, et Boulevard du Crépuscule (1950), qui flirt avec le fantastique et qui sera la dernière collaboration avec Brackett.

    Car dorénavant Billy Wilder va produire lui-même ses films, et son ton va devenir plus cynique : dans Le Gouffre aux chimères (1951) un journaliste opportuniste va utiliser le drame d'un homme coincé sous la terre, dans Stalag 17 (1953) des prisonniers de guerre cherchent à démasquer un traitre à la solde des Allemands, et dans Sabrina (1954), une jeune ingénue va séduire les deux frères d'une famille de l'aristocratie américaine.

    En 1957, il commence une fructueuse collaboration avec I.A.L. Diamond, avec qui il écrira les scénarios de quelques fleurons de la comédie américaine : Sept ans de reflexion (1955) et Certains l'aiment chaud (tout deux avec Marilyn), La Garçonnière (1960), et Embrasse-moi idiot (1964), qui égratignent les us et coutumes américaines en matière de moeurs.

    À noter que La Garçonnière gagnera cinq Oscars, dont celui du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario original.

    Sa dernière réussite (à mon avis) est La Vie privée de Sherlock Holmes, dans lequel Wilder s'amuse à décortiquer l'univers du célèbre détective de Conan Doyle afin de mieux le démystifier.

    Sa carrière se poursuit en Europe où il tourne quelques films (Avanti ! -1972, Fedora - 1978) avant de prendre sa retraite en 1981 et de retourner à Hollywood. C'est là qu'il s'éteint le 27 mars 2002.

     

    Billy WilderMes films préférés :

    - Assurance sur la mort

    - Boulevard du Crépuscule

    - Le Gouffre aux chimères

    - Stalag 17

    - Sabrina

    - Certains l'aiment chaud

    - La Garçonnière

    - La Vie privée de Sherlock Holmes

     

    Les films que je souhaite voir :

    - Le Poison

    - Sept ans de réflexion (vu il y a très longtemps...) 

    - Embrasse-moi, idiot !

    - La Grande combine

     

     

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  • Commentaires

    1
    DANIEL
    Jeudi 16 Octobre 2014 à 12:47

    J aime bien ce qu il dit sur Marylin Monroe : " Cette femme a des seins de granit et un cerveau en fromage suisse " ou encore ' : " Ce n est pas Hollywood qui a tué Marylin , c est meme le contraire" ou encore : " Ma tante a plus de talent que Marylin mais elle n attirerait personne au cinéma ." Sinon il a aussi grandement participé au script de " La liste de Schindler" avec Spielberg et avait sérieusement envisagé de le réaliser ( trois de ses parents sont morts dans les camps). Une dernière de l innénarable Billy : " Clint Eastwood a démarré sa carrière en dégainant un révolver dans des westerns et j ai remarqué que plus sa carrière avançait plus l arme était grosse, je me demande si ça ne cache pas quelque chose."

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    2
    Vendredi 17 Octobre 2014 à 17:35

    Assurément un génie du cinéma. Au passage je suis admiratif devant le savoir de Daniel qui nous apporte toujours des informations éclairées non sans une touche d'humour bienvenue. smile

    3
    DANIEL
    Samedi 18 Octobre 2014 à 16:53

    Merci Valcogne !money Je peux te retourner le compliment sans risque de se tromper...! Difficile de se mettre a ton niveau et celui de Lemmy....y a du taf ! Une pensée aussi pour Kinskiklaus  qui complète le tableau !

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