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Marc Allégret (1900 -1973)
Ses films sont aujourd'hui des classiques.
Né le 22 décembre 1900 à Bâle, Marc Allégret est le fils ainé d'un pasteur protestant, Élie Allégret, qui fut le précepteur d'André Gide.
Entre l'écrivain et le futur réalisateur se noue une liaison amoureuse qui marquera les deux hommes. En 1927, Marc suit son amant au Congo où il tourne un documentaire. Il décide de devenir réalisateur et débute avec des courts-métrages et des comédies avec Fernandel. Il devient également l'assistant du réalisateur Robert Florey.
Marc Allégret dirige ensuite Raimu dans Mam'zelle Nitouche, La Petite chocolatière et Fanny. Il a une liaison avec Simone Simon qu'il fait tourner dans Le Lac aux dames (34), réunit Jean Gabin et Joséphine Baker dans Zouzou, Pierre Fresnay et Michel Simon dans Sous les yeux d'Occident (36), Michèle Morgan et Raimu dans Gribouille (37).
Il réalise ensuite Entrée des artistes (38), drame se déroulant au sein du Conservatoire et réunissant Louis Jouvet, Claude Dauphin, Odette Joyeux, Bernard Blier.
En 1938, Marc Allégret épouse l'actrice Nadine Vogel. L'année suivante, le tournage de son film Le Corsaire est interrompu par la déclaration de guerre. Durant l'Occupation, il va réaliser Félicie Nanteuil (43) avec Micheline Presle et Les Petites du Quai aux fleurs (44) avec Odette Joyeux, Bernard Blier et un débutant nommé Gérard Philipe.
Après la guerre, il met en scène Pétrus avec Simone Simon et Fernandel puis réalise 3 films en Angleterre : Jusqu'à ce que mort s'ensuive (48) avec Stewart Granger, Maria Chapdelaine (50) avec Michèle Morgan et Blackmailed (51) avec Dirk Bogarde.
Revenu en France, il signe deux documentaires en 52 : Avec André Gide et Occultisme et magie. Il réunit Jean Marais et Jeanne Moreau dans Juliette (53), tourne L'Amant de Lady Chatterley (55) avec Danièle Darrieux, dirige Brigitte Bardot dans En Effeuillant la marguerite (56).
En 1958, son film Sois belle et tait-toi réunit Mylène Demongeot, Henri Vidal et Darry Cowl, mais également deux futures stars : Alain Delon et Jean-Paul Belmondo.
Les années 60 voient arriver un groupe de jeunes critiques devenus cinéastes qui entend déboulonner le "cinéma de papa" : la "Nouvelle vague" va dénigrer les réalisateurs à l'ancienne, et parmi eux Marc Allégret qui va se tourner vers le documentaire avant de réaliser son ultime film, Le Bal du Conte d'Orgel (70) avec Jean-Claude Brialy, Sylvie Fennec et Henri Garcin, qui sera présenté en ouverture du Festival de Cannes.
Marc Allégret décède le 3 novembre 1973 à Paris.
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