Tarzan contre les nazis !

Cette fois, Tarzan (Johnny Weissmuller) et Boy (Johnny Sheffield) vont affronter les nazis ! Jane est absente de ce film, officiellement parce qu'elle a dû repartir en Angleterre soigner sa mère malade, officieusement parce que Maureen O'Sullivan a abandonné le rôle (elle sera remplacée par Brenda Joyce dans les films suivants).

Tout commence lorsque des nazis arrivent dans la jungle, afin de mettre la main sur les richesses minières de la cité de Palandria, dont le capitaine Bausch (Philip Van Zandt) fut l'hôte quelques mois plus tôt.

Alors que le peuple Palandrien est réduit en esclavage, la jeune princesse Zandra (Frances Gifford), amie de Boy et Tarzan, parvient à s'enfuir et demande à notre homme singe d'intervenir. Mais celui-ci refuse tout d'abord, estimant que la guerre, fût-elle mondiale, ne le concerne pas.

Il faudra que les nazis, à la recherche de leur radio perdue dans la jungle et récupérée par notre héros, s'en prennent à Boy pour que Tarzan abandonne sa neutralité.

Le Triomphe de Tarzan (1943) de Wilhem Thiele est bien entendu un film de propagande, annoncé comme tel avant même le générique (le logo R.K.O apparait accompagné de la 5ème de Beethoven).

Notre héros en pagne y est d'abord présenté comme un pacifiste, peu intéressé par le martellement des bottes dans sa jungle. Il va même sauver la vie du radio (Rex Williams) jusqu'à ce que celui-ci, à qui Cheeta a volé un élément de son appareil, ne s'en prenne à Boy et au chimpanzé, manquant de les tuer.

Les nazis sont décris bien évidement comme des individus lourdaux et stupides en apparence mais dangereux.

J'interprète la relation qui s'établit entre Boy et Zandra comme l'ébauche - platonique, bien sûr - du premier émois amoureux du jeune garçon.

Le mot de la fin revient comme toujours à l'inénarrable Cheeta qui parvient à se faire passer pour le fürher lui-même auprès des opérateurs radio du reich !

Par son thème, Le Triomphe de Tarzan est surtout un intéressant document sur le cinéma de propagande américaine lors de la Seconde Guerre Mondiale, et il est très certainement celui qui a le moins vieillis...