• Knock (2017)

    Docteur Miracles au pays des Bisounours.

    Lorsque le nouveau docteur arrive dans le petit village de Saint-Maurice, il ne passe pas inaperçu ! Beau parleur, séducteur, patelin, Knock (Omar Sy) a pour devise "Tout homme bien portant est un malade qui s'ignore". Il s'emploi ainsi à diagnostiquer des troubles imaginaires à ses patients, afin de leur soutirer de coquettes sommes d'argent sous couvert de soins.

    Très vite, il se fait une clientèle fidèle, et s'attire l'amitié du facteur (Christian Hecq), de l'instituteur (Sébastien Castro) et bien sûr du pharmacien (Michel Vuillemoz) avec qui il fait de fructueuses affaires ! Mais un homme se méfie, le curé (Alex Lutz), qui soupçonne Knock de n'être qu'un habile bonimenteur.

    C'est alors qu'un mystérieux vagabond arrive à Saint-Maurice. Dénommé Lansky (Pascal Élbé), il semble en savoir long sur le passé du médecin.

    Réalisé par Lorraine Lévy, Knock est une adaptation très libre de la pièce de Jules Romain, qui avait déjà bénéficié de quatre versions cinématographiques, la plus célèbre étant celle de 1951, réalisée par Guy Lefranc, mettant en vedette un Louis Jouvet formidable. J'ai jeté un œil sur la chronique que j'en avais fait (lien ici) avant de le revoir pour rafraîchir mes souvenirs. Et bien que la version 2017 m'avait paru sympathique au premier abord, force est de constater qu'elle ne tient pas la comparaison, loin      de là !

    Les temps changent, comme chacun le sait : le cynisme de l'œuvre originale a disparu au profit d'un film  sans aspérité, avec un héros qui, dès les premières images, est présenté comme une "victime" cherchant à échapper à son destin. Cela affaibli le texte, le rend "politiquement correct". Il aurait mieux valu ne rien savoir du passé de 'Knock', l'arrivée au village de son ancien complice aurait rendu l'évènement plus troublant.

    Et puis, cette ébauche d'histoire d'amour entre le médecin et la jeune 'Adèle' (Ana Girardot) est "plaquée" sur l'ensemble pour bien appuyer que notre héros n'est pas le monstre d'égoïsme que l'on croit. 

    Plus intéressants sont les seconds rôles qui apportent une touche comique bienvenue : le facteur qui lit le courrier de tout le monde, la directrice de l'hôtel (Andréa Ferréol), veuve de résistant haute en couleurs, l'instituteur qui va avaler béatement les boniments de notre médecin.

    N'oublions pas Sabine Azéma en fermière sans cœur, Hélène Vincent en veuve joyeuse, Stéphanie Bataille en nymphomane, et Alex Lutz en curé au franc parlé. Mais tout ce beau monde ne peut rien pour sauver un film qui n'est tout compte fait qu'un "véhicule" pour Omar Sy.

    En résumé, Knock version 2017 est trop lisse, trop consensuel, sans enjeu ni réflexion. C'est vraiment dommage car le matériau d'origine était une mine d'or !

    Knock (2017)

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