Devant les caméras d'Hitchcock, Minnelli, Visconti et... Barboni.

Né le 1er juillet 1925 à San José (Californie), Farley Granger est découvert à 18 ans par le producteur Samuel Goldwin qui lui offre un rôle dans L'Étoile du nord (1943) de Lewis Milestone. Après un second film, Prisonniers de Satan (1944), il est appelé sous les drapeaux et s'engage dans la Marine.

La guerre finie, il revient à Hollywood où il obtient le premier rôle dans Les Amants de la nuit (1948) de Nicholas Ray. Le film sera un échec à sa sortie mais deviendra culte avec le temps.

La même année, il est l'un des jeunes criminels de La Corde d'Alfred Hitchcock, aux côtés de James Stewart et John Dall.

Farley signe un contrat de cinq ans avec la MGM, joue dans Vous qui avez vingt ans d'Irvin Reis, puis dans La Rue de la mort d'Anthony Mann, avant de retrouver Hitchcock pour L'Inconnu du Nord-Express (1951) où il interprète le héros, piégé par Robert Walken.

Suivront les films Le Joyeux prisonnier avec Ann Miller, Hans Christian Andersen de Charles Vidor avec Danny Kaye et Zizi Jeanmaire, Histoire de trois amours de Vincente Minnelli aux côtés de Leslie Caron.

Luchino Visconti lui offre ensuite le rôle du 'Lieutenant Franz Malher' dans Senso en 1954, cette incarnation sera considérée comme la meilleur de la carrière de l'acteur. L'année suivante il partage l'affiche de La Fille sur la balançoire avec Joan Collins et Ray Milland.

Farley Granger va ensuite s'éloigner des plateaux durant quinze ans, se consacrant au théâtre et à la télévision : c'est ainsi qu'on le retrouve dans les séries Robert Montgomery Presents, Playhouse 90, La Grande caravane, L'Homme de fer ou Hondo.

Il revient au grand écran lors des années 70 dans des productions européennes, comme On l'appelle Trinita d'Enzo Barboni, Le Serpent d'Henri Verneuil ou Les Colts au soleil de Peter Collinson. Durant la même décennie il joue dans des séries télévisées comme L'Homme qui valait trois milliards,  On ne vit qu'une fois, L'Homme invisible ou Black Beauty.

Ses dernières apparitions à l'écran datent des années 90, sur le grand comme sur le petit écran -son tout dernier film, The Next Best Thing sort en 2001.

Il publie en 2007 ses mémoires, "Include Me Out : My Life From Goldwin to Broadway", écrites en collaboration avec son compagnon le producteur Robert Calhoum.

Farley Granger décède le 27 mars 2011 à Manhattan.