• Zorro (1975)

    "Delon est arrivé... sans s'presser..."

    Zorro (1975)Don Diego de la Vega (Alain Delon) croise à Monterey son vieil ami Miguel de la Serna (Mario Masè), qui s'apprête à devenir le gouverneur de la région de Nuevo Aragon. Mais le soir même, Serna est assassiné par des mercenaires à la solde du général Huerta (Stanley Baker).

    Diego, bien décidé à venger son ami, décide de prendre son identité et fait donc son entrée en tant que gouverneur de Nuevo Aragon. Pour mieux endormir la méfiance de son ennemi, il se donne une image de lâche précieux et maladroit. Mais alors qu'il enquête sur les exactions de Huerta, il découvre l'existence d'un personnage mythique auprès des paysans, un mystérieux "Zorro", défenseur des opprimés.

    L'histoire est archi-connue dans le milieu du cinéma : Alain Delon, qui depuis la fin des années 60 s'était spécialisé dans les "polars" violents,  voulait interpréter un personnage que son fils Anthony pourrait aller voir sur grand écran. Ce sera donc Zorro, mis en scène par l'Italien Duccio Tessari, tourné à Alméria en Espagne, et produit par son acteur principal.

    L'ensemble est, hélas, plutôt mal fichu, avec une histoire brouillonne, des scènes de "comédies" consternantes et de l'action peu convaincante, hormis le dernier duel qui, bien qu'un peu trop longuet à mon goût, offre de bons moments d'émotion.

    Alain Delon en fait beaucoup trop. Aussi bien lorsqu'il joue les gouverneurs ridicules que sous son masque noir. Stanley Baker s'en sort un peu mieux en général un rien psychopathe, mais la jolie Ottavia Piccolo en "passionaria" du peuple n'est là que pour apporter un semblant de romance. Nous avons aussi deux énormes erreurs de casting, Enzo Cerusico en serviteur muet et Moustache en ridicule 'Sergent Garcia". Tout deux ne risquent pas de faire oublier leurs homologues disneyen tant leurs jeux clownesques font presque sortir du film.

    Je tairais aussi la prestation d'Adriana Asti, en veuve joyeuse qui finit par se jeter littéralement dans les bras du viril aide de camps du précédent gouverneur.

    Et puis il y a les gags lourdingues, les cascades ridicules, les figurants endormis... Et le "pompon", les gros plans "Leoniens" de Delon et Baker lors de leur ultime confrontation, qui n'apportent rien à l'affaire. Quant à la toute dernière scène, elle est totalement surréaliste. Je me demande si, en fin de compte, le meilleur acteur de cette mauvaise bande ne serait pas... le chien ?

    Ah, si ! Un point positif : la chanson "Zorro is Back", signée des frères Guido et Maurizio de Angelis, joyeuse cavalcade musicale qui, si elle n'entrera pas dans les anales des BOF, reste longtemps en tête.

     

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  • Commentaires

    1
    Burt
    Dimanche 27 Février 2022 à 01:33
    L'affiche du film est pas mal
      • Dimanche 27 Février 2022 à 10:43

        Je l'aime bien, moi aussi.

        Merci Burt de ta fidélité et bon dimanche. smile

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