Haaa, ses sourires !!!

Sybil "Twinky" Londonberry (Susan George) est une collégienne de 16 ans pour le moins délurée. Scott Wardman (Charles Bronson) est un quadragénaire américain, écrivain de romans pornographiques à succès et vivant dans le "Swinging London" (nous sommes en 1969).

A priori, rien ne prédestinait ces deux personnages à se rencontrer, encore moins à s'aimer. Et pourtant...

Twinky, dont le titre français est L'Ange et le Démon, est vraiment le film le plus étrange, le plus atypique, mais également le plus charmant, et...irritant de Charles Bronson !

L'acteur l'a tourné la même année que Il était une fois dans l'Ouest, et l'on ne voit nulle trace du Bronson "vengeur", du "macho", dans cette oeuvrette signée Richard Donner (vous avez bien lu : le futur réalisateur de L'Arme Fatale !).

Les parents de Twinky sont de pures caricatures : le père (Michael Craig), Lord coincé qui s'étrangle avec son porridge quant il apprend que sa fille n'est plus vierge, la mère (Honor Blackman), complètement "à l'Ouest", et je ne parle pas du grand-père (Trevor Howard), "pervers-pépère" désolant.

Pourtant, j'aime ce film. Il y a des scènes qui me font immanquablement "fondre" :

la discussion de Scott et Twinky au millieu de la rue, se terminant par un baiser devant une voiture remplie de nonnes ; la visite du "jeune marié" chez les parents de sa femme, avec la phrase du père : "Trois choses m'insupportent chez vous : votre pauvreté, votre métier, votre nationalité et votre laideur" -"ça fait quatre" répond Bronson.

Il y a aussi le couple Twinky-Scott, complètement déséquilibré : elle, gamine insupportable qui ne voit que le côté "terrible" du mariage, lui, qui se laisse "piéger" et s'engage dans une histoire d'amour qui était vouée à l'échec dès le début (il le dit d'ailleurs lui-même).

Et toutes les fois où Bronson sourit, comme il n'a jamais sourit dans aucun de ses autres films : bon sang, à près de 43 ans, je me laisse avoir à chaque fois que je voie Twinky !

Oui, j'ai écrit plus haut que ce film était irritant : tous simplement, parce qu'il est la preuve que Charles Bronson pouvait avoir des rôles tendres, sans avoir à sortir une arme (ok, il casse la figure d'un flic dans une scène, mais ça compte pas, hein ?)

Bon, eh bien en me relisant, je réalise que je suis en pleine régression quand je parle de Twinky. Me voilà bien...Me reste plus qu'à voir Les Chiens de Paille, ou de me faire un nouveau visionnage de Kinjite, sujet tabou...