Certains acteurs, après avoir tourné des navets, crachent dans la soupe...

Navet : n.m. racine comestible d'une plante potagère. fig. très mauvais film...

J'aime les navets... dans le pot-au-feu. Mais pas seulement. Regarder un navet n'est pas forcément si négatif : on peut y retrouver des acteurs qu'on aime, et, même si l'on désolé de les voir dans un tel film, on se dit qu'ils y apportent un petit quelque chose.

Je parle là bien sur des navets "assumés" : dans son livre, Michel Serrault dit que lorsque des acteurs tournent une telle "oeuvre", ils le font en connaissance de cause dès le premier tour de manivelle, et en profitent souvent pour faire de l'experience une partie de plaisir entre potes. Il ajoute d'ailleurs préférer avoir une jolie scène dans un navet plutôt qu'un grand rôle dans un film "d'art et éssai".

Généralement, c'est dans le registre comique que nous avons toujours eu le plus de légumineuses cinématographiqes, et cela ne date pas d'hier : qui nous dit que les films de Franck Dubosc ou Jamel Debouze ne seront pas dans le futur des "cult-movies" au même titre que les oeuvres impérissables de Jean Lefebvre  ou Les Charlots ?

Ce qui m'inquiète un peu, c'est ce que j'appellerai les "navets orgueilleux", ces films pompeux, que les acteurs, réalisateurs, producteurs, prennent au premier degrés, pressés qu'ils sont de gagner du fric en attirant le public dans les salles. Nos amis américains sont spécialistes de ce genre de films, et les français ne sont pas en reste.

Je songe depuis quelques temps à faire une section "navets et nanars" sur Anachronic Blog ; j'ai quelques petites choses sympa dans le genre, mais ce sont des oeuvres étrangères : Le Colosse de Hong Kong que j'ai visionné une fois en me bidonnant bien, et Le Retour des tomates tueuses (pas encore vu, celui-là, mais Clooney contre des fruits enragés, ce doit être fort... de café !)... Nul doute que si je trouve quelques autres "pépites" de ce calibre, je lance la nouvelle rubrique.

Pour le moment, vu que j'ai encore nombre de bons (et moins bons) films à chroniquer avant ceux-là, je vais attendre un peu avant de descendre au potager...