Beauté slave

Née Catherine Marina de Poliakoff-Baïdaroff le 10 mai 1938 à Clichy (Hauts-de-Seine), dans une famille d'artistes : son père était chanteur d'opéra, sa mère danseuse étoile. Tout deux avaient quittés la Russie dans les années 1910 et ont eu quatre filles, Olga (1928 - 2009), réalisatrice à la TV sous le nom d'Olga Varen, Tania, plus connue sous son pseudonyme d'Odile Versois (1930 - 1980), Militza (1932 - 1988), alias Hélène Vallier, et Marina la plus jeune.

Marina Vlady débute en 1949 au cinéma où elle devient très vite une jeune première après le film d'André Cayatte Avant le Déluge en 1954. Elle a 15 ans quand elle rencontre Robert Hossein qui deviendra son premier mari, et avec qui elle tournera entre autres Crime et châtiment (1956) et Toi, le venin (1959).

Suivra La Princesse de Clèves (1961 - Jean Delannoy), d'après Madame de LaFayette, qui deviendra un succès malgré les critiques peu enthousiastes. Dans les années 60, Marina partage sa carrière entre la France (Les Bonnes causes, Atout-coeur à Tokyo) et l'Italie (La Fille dans la vitrine, La Steppe, Le Lit congugal).

Actrice éclectique, on la retrouve aussi bien devant les caméras de Claude Autant-Lara (Le Meurtrier) que celles d'Orson Welles (Falstaff), Jean-Luc Goddard (Deux ou trois choses que je sais d'elle) ou Tavernier (Que la fête commence). Elle tourne pour Jean Yanne (Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil) et dans des oeuvres atypiques (Les jeux de la Comtesse Dolingen de Gants).

Marina Vlady ne dédaigne pas la télévision, où elle apparait dans des séries (La Chambre des Dames, adaptation des livres de Jeanne Bourin) ou les téléfilms comme Fort comme la mort d'après Guy de Maupassant. Femme de convictions, elle est au casting de Victoire ou la douleur des femmes, une oeuvre de Nadine Trintignant sur l'histoire mouvementée du droit à l'avortement.

Après un dernier film en 1989, Splendor d'Ettore Scola, Marina Vlady s'est tourné vers l'écriture : Babouchka, récit autobiographique écrit avec ses trois soeurs, Vladimir ou le vol arrêté, qui parle de son troisième mari, le poète Vladimir Vyssotski, Recits pour Militza, recueil de nouvelles mettant en scène des animaux, et Ma Cerisaie, un roman. Elle a également enregistré deux disques, "Il est à moi, le voleur de chevaux" (1973), et "Berceuse Cosaque" (1981), compilations de chants traditionnels russes.