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Man with a camera
"Clic-clac, merci qui ?"
Une fois n'est pas coutume, je vais aborder dans ce post non pas un épisode, mais l'intégralité d'une série. Ce qui est somme toute normal puisqu'il s'agit de la première dont Charles Bronson est la vedette.
Man with a camera met donc en scène Mike Kovac, un photographe free-lance qui, non content de travailler pour des journaux et des magazines, fait bénéficier la police ou les compagnies d'assurance de ses talents. L'idée du photographe-enquêteur est assez originale, surtout dans les années 50 où les cowboys et les policiers étaient les maîtres du petit écran.
Dans la première saison, les épisodes débutent souvent ainsi : Kovac, pour une raison ou une autre, se retrouve impliqué dans une histoire intriguante et/ou dangereuse et doit résoudre l'affaire, soit pour sauver quelqu'un - généralement un ami ou une connaissance - soit pour défendre sa propre peau.
Les épisodes sont très divers, et font parfois appel à la psychologie ("Another Barrier", "Six Face of Satan"). D'autres sont de simples histoires de gangsters et auraient pu prendre place dans des séries policières de l'époque.
Il y a qu'un personnage récurant dans cette première saison : Anton Kovac (Ludwig Stössel), le père du héros, sympathique propriétaire d'un magasin de photo.
La deuxième saison est celle du "photographe-détective" : les producteurs semblent avoir voulu faire de Mike Kovac un croisement de Mike Hammer et James Bond : la psychologie est remplacée par des bagarres avec des voyous, le héros est souvent courtisé par des "pépées" cherchant à lui soutirer quelque chose, et le brave "Pap" Kovac disparait, remplacé par le lieutenant Donovan (James Flavin), commissaire de police qui envoie notre ami enquêter (par photos interposées, bien sûr) sur des affaires de meurtres.
Cette saison est la moins intéressante, car elle se borne à n'être qu'une énième série policière. De plus, notre ami Bronson se retrouve souvent torse-nu ou en T-Shirt moulant (je ne m'en plains pas, remarquez..), ce qui est loin d'être toujours justifié par le scénario.
La série, produite par ABC et tournée dans les studio Désilu (Le Fugitif, Les Incorruptibles), compte 29 épisodes au total, d'une durée de 30 minutes. Elle est évidement très inégale, malgré la présence de réalisateurs comme Willam Castle ou Gene Fowler, Jr et des guest stars qui sont souvent des "pilliers" des séries TV (Sebastian Cabot, Bill Erwin, Rachel Ames ou Yvonne Craig) Reste que notre ami Charles Bronson y est un héros sympathique, avec une attitude "cool" et souriante qu'il perdra au fil de sa filmographie.
Pour finir, donnons la parole à Charlie au sujet de Man with a camera :
"C'était le feuilleton le plus publicitaire de l'histoire de la télévision (...) Le sponsor était un fabriquant d'appareils photos (...) le réalisateur devait sans cesse arrêter le tournage, pour vérifier que la marque était bien visible sur l'appareil. Au bout de dix semaines, j'ai réalisé que je servait la soupe à une ampoule de flash. La vingtième semaine, notre ampoule était rendue caduque par une autre marque qui lançait sur le marché un flash qu'on pouvait utiliser plusieurs fois de suite. À la vingt-sixième semaine, nous étions tous virés !" (in "Bronson", par Ph. Setbon).
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