"L'homme sage est celui qui connait ses limites"

L'inspecteur Harry Callahan (Clint Eastwood) a été relégué aux patrouilles suite à ses excès. Mais voilà que la police de San Francisco est confrontée à une affaire étrange : des malfrats ayant échappés à la justice se retrouvent assassinés.

Le lieutenant Briggs (Hal Holbrook) décide de mettre Callahan sur l'enquête ; peu de temps après, notre héros rencontre un groupe de policiers de la route qui sont visiblement en admiration devant lui...

Magnum force deTed Post est le deuxième épisode de la franchise "Dirty Harry", et c'est la réponse cinglante et revancharde à ceux qui accusaient le premier opus d'être fascisant. On a l'impression que le réalisateur et les scénaristes (Michael Cimino et John Milius) ont voulu dire : "vous voulez voir des flics facistes ? Les voilà !" : en effet, les "rookies" qui se la jouent "commandos de la mort" ne sont en rien comparables à notre héros, n'hésitant pas à abattre un flic pour se couvrir ou sacrifiant l'un des leurs pour atteindre leur objectif.

La scène où Harry leur fait comprendre qu'il ne sera jamais l'un d'eux, est extraordinaire de concision et ne s'embarrasse pas de longs discours. Si "Dirty Harry" est souvent à la limite de la légalité, il ne basculera jamais.

On notera que dans ce deuxième volet, 'Harry' se montre plus humain : on découvre son appartement, avec une photo où il pose au côté d'une femme, et il entame une liaison avec sa voisine.

La fin du film, avec la découverte du "cerveau" de l'affaire, est par contre un peu trop facile à mon avis : sans spolier, je dirais que l'identité du meneur était prévisible. Mais l'ensemble est une excellente réflexion sur les failles de la justice et la tentation du vigilantisme.

Felton Perry, dans le rôle du coéquipier de "Harry"

 Hal Holbrook,  le supérieur hiérarchique qui se vante de n'avoir jamais utilisé une arme...

Et David Soul, l'un des "rookies".