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Los Angeles, 2013 (1996)
"Welcome to the human race"
Après qu'un séisme ait séparé en 2000 Los Angeles du reste du continent américain, le président des États-Unis (Cliff Robertson) fait de l'ancienne cité des anges un bagne où sont regroupés les "rebuts" de la société : voyous, prostituées, opposants politiques ou religieux.
Mais treize ans plus tard, sa fille Utopia (Allison Joy Lenger), manipulée par le terroriste Cuervo Jones (Georges Corraface) a dérobé une mystérieuse "boite noire" et s'est enfuit à L.A. Snake Plissken (Kurt Russell) est de nouveau sollicité pour retrouver la jeune fille et son chargement.
Los Angeles 2013 est plus un remake de New York 1997 qu'une suite à proprement parler. Pourtant, si les scènes sont très souvent similaires d'un film à l'autre, le discours y est à mon avis plus radical, et même terriblement prémonitoire compte tenu de sa date de sortie (1996).
Nous avons donc une Amérique dirigée par un va-t-en-guerre ultra-religieux d'un côté, un illuminé aussi totalitaire que lui de l'autre. La SF, nous le savons tous, est souvent surprenante...
Entourant Russell, Stacy Keach, en chef militaire, reprend le même genre de personnage que Lee Van Cleef dans le précédent opus, en y ajoutant une certaine ambiguïté : il m'a donné l'impression à la fin du film de crever d'envie de se retourner contre son patron, le président. Steve Buscemi, en "guide d'Hollywood", est un personnage qui passe son temps à trahir les uns puis les autres sans être totalement antipathique. Georges Corraface, portant béret et barbe, joue le "méchant" Cuervo Jones, membre du Sentier Lumineux devenu le maître de L.A. en drainant à sa suite les laissés-pour-compte d'une Amérique totalitaire.
Pam Grier en ex-complice de Snake devenue leader d'un groupe de rebelles indépendants, Cliff Robertson président abject et couard à souhait, Bruce Campbell en chirurgien esthétique fou, Valeria Golino et Peter Fonda dans des rôles secondaires complètent un casting solide. A noter l'apparition-clin d'oeil d'Isaac Hayes, le "Duke" du précédent film, en tueurs à lunettes noires au service de Cuervo.
L'ultime vengeance de Snake, dégouté par l'attitude d'un président-dictateur, est le genre de fin que j'adore, personnellement...
Los Angeles 2013 est un chef-d'oeuvre. Bienvenue parmi la race humaine...
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Commentaires
Il reprend les thèmes du premier en les détournant et en les parodiant totalement, comme une réponse féroce à l'industrie du spectacle en général et Hollywood en particulier. J'aime beaucoup ce film imparfait. Seul bémol, les effets spéciaux... mais il me semble que l'entreprise devant réaliser les effets spéciaux numériques a fermé pendant la post-production et que les effets n'ont pas été realisés ou très très vite... Bienvenue à Hollywood et ses délais...
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Le défaut qu'à ce film c'est qu'il ressemble trop au premier, sinon il se regarde aussi avec plaisir mais avec moins d'intensité.