Bon courage, Val, tu vas avoir un très grand choix de films!

Et un grand choix de films à éviter. Et c'est un complétiste qui parle ;-)

Je me souviens aussi de ces westerns qui ont bercé mon enfance, le western du dimanche soir, sur la première chaîne (dont on est en droit de se demander pourquoi elle s'appelait comme ça, vu qu'il n'y en avait pas d'autre, à l'époque). John Wayne, Kirk Douglas, Alan Ladd, mon préféré était le petit Audie Murphy (va savoir pourquoi, mais c'était il y a longtemps)

L'arrivée du western italien a chamboulé tout ça, et pas trop mal, car tu as raison au sujet des barbes hirsutes, ça colle quand même plus à la réalité. Une autre chose qui sonnait faux dans le western des années 30 à 60, c'est le rôle des femmes dans l'Ouest américain.

Elles étaient fort peu nombreuses, pour commencer, car les colons avaient pour vocation de s'établir d'abord, puis de faire venir la petite famille ensuite, et celles qui étaient là étaient mariées, et dans ce cas, à moins d'avoir épousé un laideron,  l'heureux époux s'attirait rapidement des ennuis avec des prétendants, ce qui avait généralement pour conséquence d'en faire des veuves, courtisées à leur tour, et souvent méprisées par leurs contemporaines. Pour illustrer cette épouvantable réalité, je vous recommande fortement l'excellent "HOMESMAN" avec Tommy Lee Jones et Hilary Swank.

Lorsqu'une veuve n'avait plus de mari, elle avait également perdu le toit et la nourriture. La seule alternative pour elle était le suicide ou la prostitution. Car il était bien question de survie ! Pas de services sociaux, à cette époque-là ! Mais se prostituer voulait dire entrer en directe concurrence avec des professionnelles, celles qui étaient déjà en place et qui étaient venues de la côte Est avec des contrats en bonne et due forme pour travailler dans des saloons ou des maisons spécialisées.

Les westerns ont toujours mis en avant les difficultés que les hommes avaient eues à surmonter pour bâtir un tel pays. C'est oublier un peu vite que les femmes en ont payé le plus lourd tribut ! Et encore je ne parle pas des indiens, sinon, là, il faut vraiment vous asseoir et commander une consommation ! ça risque d'être long.

Le western italien n'a pas apporté que du bon, c'est vrai. Normal, quand quelqu'un trouve un filon, tous les margoulins lui emboîtent le pas ! J'ai adoré les films avec Eastwood (mais Clint, c'est Clint !), toutefois le sommet ne sera pas égalé de sitôt : "Once upon a time in the West" est le chef d'oeuvre du genre. Sans discussion aucune !

Mais il y en a qui, depuis, ont traversé l'écran. Et qui sont très bons. Les nouveaux westerns, dont vous trouverez ce qu'il y a à savoir sur ce blog.

Le western n'est pas mort . Lorsqu'on écrit une bonne histoire, on ne peut faire qu'un bon film, pour peu que l'on soit professionnel...