Etc, etc, etc...

Anna Leonowens (Deborah Kerr) arrive au royaume du Siam en 1885  afin de devenir la préceptrice des enfants du roi Mongkut Rama IV (Yul Brynner). Si la première entrevue avec le souverain orgueilleux, infantile et têtu se passe plutôt mal, une certaine complicité ne tarde pas à s'établir entre lui et la jeune femme...

Le Roi et moi, de Walter Lang est l'adaptation de la comédie musicale dans laquelle Yul Brynner avait déjà le rôle-titre. Je dois dire que c'est un film que j'aime particulièrement, surtout pour la personnalité du roi, vu comme une sorte de grand enfant gâté.

Je crois bien que c'est avec ce film que j'ai vraiment découvert Brynner, et je pense qu'il était fait pour ce rôle. Son duo avec Deborah Kerr est plein de charme et d'humour, et on sent qu'il a pris plaisir à incarner le personnage (au point de le reprendre des années plus tard à Broadway).

Ce film est rempli de scènes que l'on n'oublie   pas : la présentation des enfants du Roi à Anna, la lettre destinée à Abraham Lincoln, la prière à Bouddha, la polka que dansent nos deux protagonistes, et bien sûr, le final, émouvant. Il n'est nullement évoqué une romance entre Anna et le Roi : la comédie musicale, pas plus que le livre dont elle s'inspire ou les mémoires d'Anna Leonowens ne sauraient parler d'une telle relation entre une anglo-saxonne et un asiatique, fût-il roi. Il me semble que le film avec Jodie Foster est plus explicite à ce sujet.

Non, la seule histoire d'amour du film est celle, tragique, qui unit la jeune Tuptim (Rita Moreno) et Lun Tha (Carlos Riva).

Quoi qu'il en soit, Le Roi et moi (1956) est l'une des plus jolies comédies musicales qui soient.

Note : Yul Brynner reprendra le rôle du Roi de Siam dans une très courte série télévisée de 13 épisodes, au début des années 70. Ses partenaires seront pour l'occasion Samantha Eggar (Anna) et Keye Luke.