La guerre, les hommes, le Mal.

Le film commence en 1942, à Varsovie. Une prostituée (indicatrice de la Gestapo) est assassinée chez elle. Comme un témoin a vu un gradé allemand sortir du lieu du crime, l'enquête est confiée au major Grau (Omar Sharif), qui soupçonne très vite trois personnes : le général Kalhenberg (Donald Pleasance), le général Von Seidite-Gabler (Charles Gray) et le général Tanz (Peter O'Toole).

Comme il est dessaisi soudainement de l'enquête et transféré à Paris, Grau pense qu'il s'est dangereusement approché de l'assassin ; par hasard, il retrouve les trois suspects dans la capitale française en 1944, peu avant la fameuse "Opération Walkirie", l'attentat contre Hitler...

La Nuit des généraux est un film d'Anatole Litvak de 1966, et, malgré la Seconde Guerre Mondiale en toile de fond, il ne s'agit nullement d'un film de guerre, mais plutôt d'un film policier, voir un film noir, puisqu'il retrace le destin de plusieurs personnages, dont les caractères sont exacerbés par le conflit. Nous voyons donc des gradés de l'armée allemande qui vont essayer de débarasser leur pays d'un fou furieux ; nous avons aussi un major qui cherchera jusqu'au bout la verité, le payant au prix fort, et un homme qui, lui, va se servir de la guerre pour assouvir son instinc morbide.

Nous avons aussi le caporal Hartman (Tom Courtenay), jeune "Candide" qui, ayant goûté à la barbarie, pensera trouver la tranqullité comme aide de camp. Malheureusement pour lui, son supérieur l'attache au service du tueur, et il va lui aussi se retrouver impliqué dans ce drame.

Je n'oublie pas bien sûr le commissaire Français, Morand (Philippe Noiret), qui, confronté au meurtre d'une prostituée parisienne en 1944, va rencontrer Grau avec qui il va nouer un lien d'amitié, au point que, devenu membre d'Interpol après la guerre, il n'aura de cesse de traquer et d'arrêter le criminel en hommage au major allemand.

La Nuit des généraux est un bon film sur la guerre, sur les hommes, et sur le Mal.