Brynner, sa chemise à jabot, ses cigares, son clavecin....

Jules "Jewel" d'Éstaing (Yul Brynner), un mercenaire, arrive dans la bourgade de Pécos, au Nouveau-Mexique, et se fait embaucher par Brewster (Pat Hingle), le banquier, pour assassiner Matt Weaver (George Segal), coupable de meurtre.

Notre héros va très vite se rendre compte que son employeur à des raisons de vouloir faire taire un gêneur...

C'est la deuxième fois que je regarde Le Mercenaire de minuit (1964), et je me suis demandé si Richard Wilson, réalisateur du film, n'avait pas inspiré les italiens : en effet, voir Yul Brynner donner une leçon de prononciacion sur son prénom, affirmer qu'il n'aime pas les chevaux mais qu'il n'aprécie pas plus la marche, ou péter completement les plombs à la fin est un spectacle digne d'un western spaghetti...

Ceci dit, ce film s'avère plutôt médiocre. Si l'histoire est interessante, quoique rabachée (le vilain banquier, le mercenaire seul contre tous, la femme amoureuse du fugitif), il y a des défauts dans la trame ; ainsi, on ne sait pas pourquoi d'Éstaing décide de rester à Pécos ; le personnage du mercenaire est d'ailleurs assez étrange : on se doute que son attitude hautaine et son métier sont dû à ses origines douloureuses (il est créole, et avoue haïr un père quarteron qui a vendu sa mère), mais pourquoi d'un coup se transforme-t-il en assistante sociale, donnant à une veuve l'argent d'une montre que celle-ci avait mise en gage chez le barbier ?

Il y a quelques moments drôles, comme la démonstration de tir dans le saloon, l'arrivée du "mercenaire" embauché par Brewster qui prend ses jambes à son cou dès qu'il voit d'Éstaing, mais à part ça, rien de bien passionnant. L'amateur du chauve en noir y trouvera peut-être son compte, moi, même si j'aprécie l'acteur, je  pense définitivement qu'il n'était pas fait pour le western...

Au fait, un message pour le traducteur français du titre : J'aime beaucoup ce que vous faites...