Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le zizi !

Comme je viens de faire un post sur les fesses de Gene Davis dans Le Justicier de minuit, j'en suis venue à réflèchir à la place de l'érotisme au cinéma.

Je ne vais pas parler, bien sûr, des films érotiques ou porno, mais de l'incurtion de ces deux genres dans le cinéma "main stream". Depuis toujours, le cinéma généraliste est teinté de sensualité : les "femmes fatales", les dialogues à double-sens, les images suggestives (dans les films d'épouvante, le "monstre" habite souvent une tour ou grimpe à son sommet), bref, malgrè tous les efforts des censeurs et des pisse-froid, l'érotisme est souvent présent dans un film à priori anodin...

Les années 70 ont sonné le glas des commissions "Hays" et autres. Mais était-ce une bonne chose ? Je ne suis pas une hypocrite patentée, mais je pense que "trop de liberté tue la liberté". J'ai toujours été étonnée par la façon dont les réalisateurs contournaient la censure : l'anecdote ultra-célèbre du fameux baiser entre Ingrid Bergman et Cary Grant dans Les Enchaînés est un exemple parmi d'autres de l'inventivité dont peut faire preuve un cinéaste bridé par la bienséance.

De nos jours, des actrices se font un nom sur une scène "suggestive", ce qui n'enlève rien à leur talent de comédienne. Sharon Stone aurait-elle été célèbre si elle n'avait pas croisé les jambes dans Basic Instinct ?  De la même manière, la scène de douche de Psychose a donné une implusion certaine à la carrière de Janet Leigh. C'est ce qui marque, à mon avis, la difference entre une véritable actrice, qui sait dépasser son statut de "sex-symbole", et les médiocres, qui, après avoir fait de l'effet dans une scène "de cul", en sont réduites à rejouer encore et toujours la même scène...

Et les hommes dans tout ça ? Comme je le soulignais dans mon "pinaillage", c'est frustrant qu'une actrice peut être montrée dans le plus simple appareil alors que son homologue masculin se voit sommé de mettre un slip ! Blague à part, j'avoue que je ne trouve pas le "petit oiseau" très beau esthétiquement parlant, et je dirais que c'est une bonne chose de ne pas nous l'imposer...Mais quand-même, voir un beau mec à poil de dos est un évènement extremement rare au cinéma ! Les acteurs masculins seraient-ils plus frilleux ? Moi, j'aimerais bien voir plus de "joufflus" à l'écran !

Puisque je suis là, je voudrais pousser un autre coup de gueule contre les scènes d'amour explicites au cinéma : là encore, je ne suis pas une "mère-la-pudeur", mais j'ai souvent l'impression que dans les films, on cherche à nous apprendre le Kamasutra, à moins que les cinéastes ne nous prennent pour des demeurés à qui il faut donner des cours d'éducation sexuelle !

J'admets que parfois, c'est très esthétique : draps de satin, bougies pour l'ambiance, éclairage tamisé et flou artisitque...Mais bon sang, lorsque le monsieur et la dame se retrouvent ensemble dans un lit (ou sur le tapis devant la cheminée), on se doute bien que ce n'est pas pour jouer aux "milles bornes"...Surtout que neuf fois sur dix, cette scène n'est aucunement utile à l'action : c'est juste un bonus déstiné aux spectateurs (et trices). 

Allez, d'accord, j'exagère : les films dont je parles sur ce blog sont en génèral des oeuvres "adultes", et je doit avouer que je préfère qu'un enfant regarde accidentellement une scène de lit plutôt qu'une scène de torture. Mais un petit peu de censure honnêtement et intelligement dispensée ne ferait pas de mal : cela obligerait peut-être nos cinéastes à faire preuve d'imagination, denrée rare de nos jours.