• Coup de tête (1979)

    "Selon que vous serez puissant ou misérable..."

    Coup de tête (1979)Dans la petite ville de Trincamp, l'équipe de foot locale comme l'usine appartiennent à Monsieur Sivardière (Jean Bouise), qui "entretien onze imbéciles pour en calmer huit cent, qui n'attendent qu'une occasion pour s'agiter".

    L'un des joueurs réservistes, Francois Perrin (Patrick Dewaere) est renvoyé du club ainsi que de l'usine. Un soir, après une échauffourée avec ses anciens équipiers dans le bar "Le Penalty", il décide de prendre le premier train pour Paris.

    Mais cette même nuit, une jeune bourgeoise de la région, Stéphanie (France Dougnac), échappe de peu à une tentative de viol. Deux témoins, Brochard (Michel Aumont) et Lozerand (Paul Le Person), qui font partie du staff de l'équipe de foot, vont accuser Perrin qui se retrouve arrêté et subit un interrogatoire musclé.

    Bien que Stéphanie hésite à le reconnaître formellement, il est emprisonné en attendant son jugement. Pendant ce temps, l'équipe de Trincamp monte en division mais, peu avant un match décisif, un accident de car va changer la donne...

    Deuxième film de Jean-Jacques Annaud, Coup de tête est "jouissif", dans le sens où il évoque la victoire du "petit" contre le "nanti". La trame est simple, et là où l'histoire aurait pu bifurquer sur un drame social, la teneur de la "vengeance" allège l'ensemble.

    Jolie description également d'une petite ville ouvrière où le foot est plus important que tout le reste, où les joueurs comme les supporters sont des "beaufs" sans éducation, où la bourgeoisie locale s'enferme derrière les murs de propriétés à des kilomètres de la ville. Bien sûr, il ne s'agit là que de caricatures, même les coups de sang du héros ressemblent plus à des colères d'ado qu'à des réactions matures.

    Mais quel plaisir de suivre la vengeance de 'Perrin', commençant durant le repas qu'il offre avec sa prime de match. C'est basique, bien sûr, ça manque de machiavélisme, mais c'est à la hauteur du personnage, et, tout compte fait, à la hauteur également de tous ceux qui l'ont fait tomber.

    Coup de tête (1979)Les seconds rôles sont interprétés par des "pointures" : Maurice Barrier en patron de bar, Hubert Deschanps en directeur de prison, Gérard Hernandez en inspecteur de police, Robert Dalban en sympathique entraineur de foot. Notons aussi la présence rapide mais ô combien marquante de Bernard-Pierre Donnadieu en mari cocu, et de François Dyrek et Jacques Franz en chauffeurs de camions.

    Coup de tête est un film sympathique dont la fin m'a fait rire, ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps devant mon écran.

     

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