Marvin cabotine et gagne un Oscar.

Un western réunissant Jane Fonda en oie blanche devenant une passionaria et Lee Marvin dans un double rôle, dont celui d'un pistoléro alcoolique est suffisament intriguant pour que je m'y interesse. Et sans que cela atteigne la démesure de La Kermesse de l'Ouest, l'ensemble est sympathique et fait passer un bon moment.

La jeune Catherine "Cat" Ballou attend sa pendaison pour meurtre, en se remémorant ce qui l'a conduit en cellule : alors que, revenant chez elle après ses études et sensée devenir institutrice, elle se rends compte que son père est menacé par un riche homme d'affaire, Sir Harry Percival (Reginald  Denny), qui a payé un mysterieux tueur à gages, Tim Strawn (Lee Marvin).

Cat décide de faire appel à un pistoléro, Kid Shelleen (Lee Marvin), héros de "dime novels" dont la jeune fille est friande. Hélas, son "héros" n'est qu'un alcoolique patenté, qui n'arrivera pas à proteger Frankie Ballou (John Marley) qui sera abattu par Strawn.

Heureusement pour Cat, elle peut compter sur l'employé de son père, Jackson (Tom Nardini), ainsi que sur deux sympathiques crapules, Clay Boone (Michael Callan) et son oncle Jed (Dwayne Hickman). Ensemble, ils vont projeter d'attaquer le train transportant la paie des employés des abattoirs appartenant à Percival.

Cat Ballou est un film plutôt moyen, mais le cabotinage extrème de Lee Marvin en vieil alcoolique sententieux est des plus jouissifs. Il faut le voir entonner un "bon anniversaire" aviné devant le cercueil de Frankie Ballou ou assister à sa transformation radicale en vue du duel contre Strawn ; il est d'ailleurs à remarquer que son costume à ce moment là fait penser à celui de 'Liberty Valance'.

Jane Fonda est amusante, mais n'arrive pas à surpasser son partenaire. Callan et Hickman sont plutôt routiniers, et Nardini a des moments amusants, comme la bagarre lors du bal.

Cat Ballou, un western dont la seule réussite est la prestation haute en couleurs d'un Marvin qui en obtiendra un Oscar. C'est dire !