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Toy story
"Vers l'infini et au delà..."
Que vient faire un dessin animé en images de synthèses dans un blog consacré aux "films avec de vrais acteurs dedans" ? Justement, il y a à mon avis dans Toy Story de quoi émouvoir les afficionados des vieux westerns.
Partons d'abord d'un postulat digne de la Quatrième Dimension : dès que les enfants ont le dos tourné, leurs jouets s'animent et interagissent entre eux, dans une sorte de monde paralèlle.
Voilà donc notre "héros", Woody, cow-boy de chiffon qui a la chance d'être le préféré d'Andy. Pour son anniversaire, l'enfant reçoit un jouet extraordinaire : Buzz L'Eclair, une sorte de mix obèse de Flash Gordon, Luke skywalker et des héros de la NASA ; comment un cow-boy peut rivaliser avec un personnage doté d'un rayon laser, d'ailes retractables et parlant plusieurs langues ?
Nous voilà au coeur du problème : nos vieux westerns d'antan se retrouvent dépassés par le Space Opera et les nouveautés technologiques...Peut-être bien qu'Andy n'a jamais entendu parler de John Wayne ou Gary Cooper, mais il aime les cow-boys, enfin "son" cow-boy Woody. Jusqu'à l'arrivée du bêllatre dans son costume d'astronaute.
Bien entendu, nous sommes dans un DA réalisé sous l'égide de la Compagnie Disney, donc, happy end de rigueur : après moult péripeties, nos deux jouets finissent par devenir les meilleurs amis du monde. Mais John Lasseter, le réalisateur, a fait un film intelligent, qui s'adresse autant aux enfants qu'aux adultes, avec des thèmes qui ne sont à ma connaissance jamais apparu jusqu'ici dans l'univers sucré de l'animation.
Toy Story a été un veritable phénomène lors de sa sortie : premier film réalisé en images de synthèse, par une petite boîte de production (Pixar) fondée par des "geeks", qui allait devenir un des studios majeurs d'Hollywood.
Personnellement, lorsque j'ai vu ce film au cinéma, j'ai été gênée par l'aspect un peu trop "géométrique" des personnages "réels" (le chien Scud, par exemple, est vraiment laid). Mais avec le recul, je pense que Lasseter avait sciement agit de la sorte pour qu'on s'attache plus aux jouets qui sont parfaitement réalistes. D'ailleurs, pour les deux suites de Toy Story (de pures réussites elles aussi), cet aspect à disparu mais sans nuire à l'ensemble de la franchise.
Pour finir, je dirais que Toy Story s'adresse à chaque enfant, petit et grand, car quand on aime les westerns, la SF ou même les films en images de synthèse, c'est qu'on est resté de grands enfants...
Tags : enfant, film, cow, story, toy
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Commentaires
Tien, ça, je ne le savais pas ! Buzz, c'est évidement un hommage à Buzz Aldrin, par contre, pour la dégaine...Bruce Willis ?
Je trouve qu'il y a quelque-chose de Bruce Willis chez Buzz l'Eclair. Je ne sais pas pourquoi.
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Comme tu l'expliques dans ton article sur Woody Strode le cow boy s'appelle "Woody"en hommage à celui-ci mais emprunte les traits et la dégaine jeunes de Clint Eastwood pour la même raison...