Hanin en hermine.

Après 15 ans de prison, Arnold Borman (Horst Buccholz) rend visite à son avocat, maître Da Costa (Roger Hanin), pour qu'il rouvre l'enquête. En effet, l'éditeur, condamné pour l'assassinat de sa famille et de ses beaux-parents, a toujours clamé son innocence.

Da Costa ne peut malheureusement répondre favorablement à sa requête, mais, lorsque l'ex-maîtresse de Borman est assassinée, l'avocat va découvrir que les trois témoins ayant contribué à mettre son client en prison ont bénéficiés d'une confortable rentrée d'argent avant de mourir dans les mois suivant le procès.

Ahhh ! La télévision française des années 90 ! La bonhomie méditerranéenne de Roger Hanin, son humour aussi fin que son physique, son "sex-appeal" irrésistible ! La série très courte Maître Da Costa (7 épisodes seulement) est contemporaine de son grand succès personnel, Commissaire Navarro (1989-2007). N'ayant vu aucun autre épisode de Da Costa et n'ayant pas de souvenir de Navarro, je ne saurais dire si les deux séries sont proches, mais cela ne m'étonnerai guère.

Autour de Roger Hanin, les rôles sont très, très, très  effacés. J'avais vu ce téléfilm à l'époque uniquement pour Horst Buccholz, mais j'avais oublié à quel point son personnage était si mal écrit, réduit à tenter d'échapper aux flics lancés à ses trousses. Ces derniers par ailleurs sont des caricatures, fonçant armes aux poings dans un paisible troquet, balançant des vannes sexistes sur le cadavre d'une femme, et visiblement à des années-lumière de la capacité de déduction du héros !

J'ai parlé plus haut du "sex-appeal" de Roger Hanin, et je n'exagère pas : quand ce n'est pas Myriem Roussel qui prend son bain devant lui, des rôles féminins secondaires (serveuse, secrétaire ou femme de ménage) l'évaluent d'un regard langoureux ! C'est à la fois dérangeant et pathétique, vu que toutes ces dames pourraient êtres les filles (ou petites-filles) du héros !

Le procès qui clôt l'épisode est un "one-man-show" de Hanin, dans lequel le "méchant", vite confondu, se donne la mort dans une scène ridicule.

Bref, Les Témoins de l'oubli est un téléfilm... à oublier !