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La loi de Murphy (1987)
SANS mayonnaise, le sandwich !
Jack Murphy (Bronson) est un "looser". Flic à Los Angeles, il a vu sa femme le quitter pour vivre avec le patron de la boîte de streap-tease où elle se produit chaque soir. Murphy en est tombé dans la bouteille, et dans un certain masochisme qui le pousse à aller voir le "spectacle" de son ex, et éventuellement se fritter avec le concubin.
Mais les choses ne s'arrêtent pas là : tout d'abord, une jeune voleuse à la tire, Arabella MacGee (Kathleen Wilhoite), manque de lui voler sa voiture ; ensuite, il abat en état de légitîme défense un proxénete sur lequel il enquêtait. Cela provoque la colère de la famille du défunt, qui lui promet de lui faire goûter la "Loi de Murphy" (quand une tuile vous tombe dessus, elle n'arrive pas seule...).
Après avoir réussit à coincer Arabella, Murphy va se retrouver dans les problèmes jusqu'au cou : Son ex-femme et le compagnon de celle-ci sont abattus devant leur immeuble, et les balles proviennent de l'arme de notre flic qui, se soir là, n'a pour seul témoin que sa bouteille de whisky...
Arrêté, Murphy se retrouve menotté à Arabella, avec qui il va devoir fuir pour retrouver son honneur perdu.
La Loi de Murphy est un film très jouissif, réalisé par un Jack Lee Thompson au mieux de sa forme et interprété par un Bronson lui aussi plus réveillé que dans les autres "Canoneries". Mais c'est incontestablement Kathleen Wilhoite qui lui vole la vedette : Arabella est un garçon manqué, avec un langage qui aurait fait rougir Calamity Jane elle-même.
Néanmoins, c'est aussi un personnage chez qui on sent une félure : le moment où elle explique à Murphy pourquoi elle vole des voitures, fait sentir qu'elle n'a pas dû avoir une vie facile.
Ma scène préférée est celle où Bronson se rase pendant que Wilhoite le regarde ; les deux personnages s'envoient des propos peu amènes, mais lorsque la jeune femme finit par s'éloigner, Bronson se penche pour la regarder avec du regret et de la tendresse dans les yeux...
Mention spéciale aussi à Carrie Snodgress, d'abord parce que pour une fois, le "méchant" s'avère être une femme, ensuite parce que l'actrice joue un rôle de détraquée sans tomber une seule fois dans la caricature : la scène où elle assassine le détective venu lui faire son rapport est d'une froideur admirable.
Pour résumer, La Loi de Murphy est une des meilleures "Cannoneries" de Bronson, si ce n'est la meilleure.
Tags : murphy, bronson, arabella, femme, loi
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Commentaires
Je savais que cette nouvelle rubrique (Les Canoneries de Bronson) allait te plaire ! J'ai pensé aux fans de cette période de Bronson, et j'ai eu envie de parler de ces "nanars merveilleux" qui ont jalonnés la fin de sa carrière.
Je vais faire des heureux, non ?
3lemmyVendredi 11 Mai 2012 à 17:54Ce n'est pas un nanar pour moi, c'est un bon petit film. Je les aime pour la plupart. "Protection rapprochée", par contre, est vraiment pas très bon...
Pour moi, le terme "nanar" n'a rien de péjoratif. C'est un film avec des défauts, bien sûr, mais qui a aussi comme première qualité de pouvoir être vu au deuxième degré, comme "Le Justicier de N.Y".
Pour ce qui est de Murphy, ce n'est pas un "nanar", c'est vrai. On peut même dire que c'est un très bon film de serie B. Mais estampillé Canon...D'ailleur c'est le meilleur film Bronson-Thompson de cette période.
Grâce à ta chronique, je viens de regarder ce film et j'ai vraiment bien aimé, alors que je m'étais jurée de ne pas regarder les Cannoneries de Charlie !
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Tout à fait d'accord avec toi !J'aime beaucoup ce film que j'ai vu trois fois au cinéma à l'époque de sa sortie (je sais, je sais, c'est beaucoup...). A l'époque (j'étais très jeune), j'avais craqué sur Kathleen Wilhoite qui est formidable et a un abattage dément ; c'est bien une des premières fois qu'une femme tient autant tête à Bronson dans un film, sans compter qu'elle le castre avec une joie communicative ;-) Je me suis toujours demandé (notamment sur le blog du west) pourquoi elle n'avait jamais explosé comme comédienne. De plus, il est également maltraité par l'excellente Carrie Snodgress (qui tue un détective joué par le grand Lawrence tierney qui cachetonne).
C'est certes un film Cannon, avec toutes les restrictions budgétaires que cela impose, mais c'est un excellent cru, peut-être mon préféré dans cette série des films Cannon (avec le 3ème justicier quand même...). Bronson y est effectivement plus "réveillé" dans un rôle de flic loser et peu monolithique dont il n'avait pas l'habitude. Dommage qu'il n'ait pas pensé à ce genre de rôle plus tôt, rôle qu'aurait pu jouer Eastwood à une époque et qui est une tentative de diversifier Bronson ; de la rapprocher d'un Eastwood ? (Carrie Snodgress d'ailleurs venait de jouer dans "Impitoyable"). Je me souviens très bien de la scène dont tu parles et qui est marquante (pour nous, fans indécrottables de Bronson).