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La Chevauchée sauvage (1975)
Des hommes et des chevaux.
Colorado, 1908. Le journal Denver Post organise une course d'endurance de 1 000 km au bout de laquelle le gagnant se voit décerner 2 000 $. Parmi les participants, certains sont attirés par l'appât du gain, d'autre par le goût du défis, d'autres encore cherchent à devenir célèbres.
Sam Clayton (Gene Hackman), quant à lui, n'avait pas prévu de faire partie des compétiteurs. Mais, ayant été renvoyé par son patron pour avoir amené en retard le pur-sang destiné à cette course, il ne voit que ce moyen pour gagner sa paie.
Son vieil ami Luke (James Coburn) lorgne les 2 000 $. Un lord anglais, Sir Harry Norfolk (Ian Banner), est un parieur invétéré. Carbo (Jan-Michael Vincent), blanc-bec arrogant, va apprendre à ses dépends qu'il ne suffit pas d'être jeune pour vaincre. Et puis il y a "Miss Jones" (Candice Bergen), seule femme à participer à la course. Ancienne prostituée, elle prétend vouloir gagner pour l'argent, mais bien sûr elle a une autre idée derrière la tête...
La Chevauchée sauvage (pour une fois, le titre français est plus parlant que l'original) est un western de Richard Brooks, et j'ai senti une ambiance de fin d'époque dans ce film, qui parle de vieillesse, de maladie et même de... drogue !
La réalité est montrée sans fioriture : les personnages sont moulus par une journée à cheval, les vieilles blessures, les maladies et les maux de dents sont soignés à la sauvage. Les hommes sont revenus de tout, qui ont connu les champs de bataille.
Il y a quelque part un lien de parenté avec Les Professionnels, du même réalisateur : Ainsi, Clayton, ami des animaux, n'hésite pas à donner la raclée à Carbo après que celui-ci ait assommé un malheureux âne pour s'amuser. Miss Jones a une personnalité bien trempée. Ces deux là sont des cousins éloignés des personnages joués par Robert Ryan et Claudia Cardinale.
L'ensemble du film est un hymne à un Far West finissant, et l'on souffre autant pour les chevaux que pour les hommes. On s'attache à des personnages comme "Mister" (Ben Johnson), ancien soldat Sudiste au destin tragique, ou Le Mexicain (Mario Arteaga) et sa dent malade.
La Chevauchée sauvage est un bon western, et puis, une fois n'est pas coutume, même si les chevaux sont parfois malmenés, épuisés, voir tués, ce sont bien eux les vraies vedettes de ce film.
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