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Kinjite, sujet tabou
"Ça fait du bien là où ça fait mal"
L'inspecteur Crowe (Charles Bronson), flic de Los Angeles, a dans son colimateur "Duke", spécialisé dans la prostitution de mineures.
La fille de Crowe est importunée un soir par un asiatique ; quelques temps plus tard, l'enfant de cet homme est enlevée par Duke et tombe dans l'enfer de la prostitution.
Kinjite, sujet tabou est un des pires films du duo Bronson-Thompson. Malgré un scénario interessant et rempli d'idées (Crowe s'interrogant sur sa propre attitude envers sa fille, le déracinement du couple de Japonnais), l'histoire patine un peu, engluée par les scènes gratuites : ainsi, l'entrée de la jeune Fumiko dans l'antre de Duke est lourdement et inutilement explicite.
Bronson accuse son âge : on le voit se battre, mais visiblement le "punch" n'y est plus, même s'il démolit une armoire à coup de pédophile et termine le film par quelques cascades sur les docks.
Le début du film et sa fin sont très "politiquement incorrect", mais flatte irresistiblement nos bas instincts...Je doit avouer que la première fois que j'ai vu Kinjite, j'ai été peinée de voir mon "héros" Charles Bronson brandir un godemichet, mais il y a quelques mois j'ai revu cette scène qui ne m'a pas parue si terrible en fin de compte.
Quelque-part, il y a une continuité entre ce film et Le Justicier de minuit (du même réalisateur) : Crowe est un frère jumeau de Leo Kessler, en plus tourmenté, moins sympathique, mais ayant la même résolution à débarasser son univers d'un parasite ; à mon avis, la "loi du Talion" est abordée de front dans Le Justicier et développée dans Kinjite.
A noter : le gardien de l'immeuble de Duke me semble joué par le même acteur qui interprête le...gardien du boui-boui où habite la psychopathe dans Murphy's Law, et dans les deux cas, il manque de se faire casser la figure par Bronson.
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