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Elvis (1980)
From Tupelo to Graceland
Du gamin de Tupelo au chanteur un peu "has-been" de la période Las Vegas, le parcours d'Elvis Presley vu par John Carpenter, avec Kurt Russell dans le rôle-titre.
Tout d'abord, un grand merci à l'éditeur pour avoir réuni dans le même boîtier la version longue en VOST et la version "cinéma" en VF uniquement. Devinez celle que j'ai choisi de visionner ??? Non, rassurez-vous, j'ai pris la peine de regarder (et surtout d'écouter) la VO.
Revenons au film : D'abord, Kurt Russell a su interpreter la gestuelle, les mimiques du King à la perfection, et cela apporte beaucoup à l'ensemble, qui est l'un des biopics les plus réussit. Carpenter n'a pas fait dans le sensationnel, il montre un jeune gars un peu timide qui devient un type blasé, légerement arrogant, mais surtout il pointe du doigt les deux félures du chanteur : la "présence" de son frère jumeau Jessie, mais surtout la relation fusionnelle qu'il eu avec sa mère Gladys (Shelley winters).
Elvis était bien évidement beaucoup plus complexe que cela : j'ai lu le livre de Pricillia Presley il y a des années, j'en ai gardé le souvenir d'un homme à la fois "vampirisé" par sa bande de copains et manipulateur avec son épouse. Bien sûr, quiconque ayant cotoyé la star aurait une version différente ; nous avons tous de multiples facettes, et c'est encore plus vrai pour les "personnes publiques" qui doivent souvent surjouer certains aspects de leurs personnalité et en cacher d'autres.
Elvis n'était pas différent : il devait faire ce qu'on attendait de lui, et, dans le film comme dans le bouquin de Pricillia, il n'était pas tendre en privé pour les navets qu'on lui faisait jouer. Il rêvait sans doute d'être l'équivalent de Frank Sinatra, mais les producteurs ne voyaient en lui qu'un "chanteur pour minettes".
Ses désilusions sur le cinéma, sa relation à sa mère, à son ami Red (Robert Gray) et à sa femme (Season Hubley), le fossé qui existe entre une star sur-aimée par les fans et le petit gars de Tupelo qui rêvait d'acheter à ses parents une belle maison, tout cela fait d'Elvis un excellent film sur le star-system, la fabrication d'un mythe, et ce qu'il y a derrière : un être humain, tout simplement.
A noter que le rôle de Vernon Presley est interprêté par Bing Russell, le propre père de Kurt, et que Season Hubley sera la première épouse de l'acteur.
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Commentaires
En fait, si j'aime les chansons d'Elvis, je ne suis pas une grande fan. Par contre, je ne savais rien sur Red West. Encore merci pour tes renseignements Daniel !
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Je te conseille vivement le tvfilm "Elvis"(sorti en dvd) avec un Johnathan Rhys Meyers proprement hallucinant dans le role du King qui jette aux oubliettes la prestation de Kurt Russel pourtant excellente a l époque.Et plus de sujets sont abordés notamment sa relation avec la religion,son acharnement a vouloir imposer dans ses passages télés du gospel(genre honni a l époque en Amérique...on sait pourquoi)et le fait qu il considérait comme meilleur chanteur son propre choriste en dit long sur le bonhomme..Seul bémol au tvfilm,il s arrete au moment du grand retour de Presley dans un show télé qui est encore aujourd hui la meilleure audience américaine d une émission de variétés. Après avoir vendu a ce jour près de deux milliards de disques(oui,oui deux milliards..)je reprendrai cette fameuse phrase de Lennon:"Avant Elvis,il n y avait rien...."!Au sujet du fameux Red,il s agit de Red West, grand ami de Robert Conrad ,qui était cascadeur sur "Les mystères de l Ouest" et surtout le mécano ronchon dans la série "Les tetes brulées"!