La vengeance d'une femme.

Hannie Caulder (Raquel Welch) est violée par les trois frères Clemens qui viennent de tuer son mari. Errant dans le désert, elle rencontre Thomas Price (Robert Culp), un chasseur de primes, à qui elle va demander de lui apprendre à tirer.

Un colt pour trois salopards est un western qui parle de vengeance et de sa légitimité  : car si l'envie de vengeance d'Hannie est compréhensible, son instinct de survie, sa force de caractère peuvent être utilisés à des fins plus positives. C'est ce que tente de lui faire comprendre Price, en vain. Cette femme ira jusqu'au bout de sa vengeance.

Les frères Clemens, les odieux violeurs, m'ont néanmoins fait rire : leur bestialité n'a d'égal que leur insondable bêtise. Veritables "Pieds Nickelés", spécialisés dans les coups foireux et visiblement rejetons d'une famille consanguine, ils forment un trio aussi pathétique qu'ignoble. Leurs interprètes, Jack Elam (Frank, le plus..."intelligent"), Strother Martin (Rufus) et l'inénarable Ernest Borgnine (Emmett) vont jusqu'au bout  de leurs rôles bêtes et méchants.

Raquel Welch est une Hannie Caulder superbe et sexy ; la scène du pantalon humide a dû à mon avis donner chaud à beaucoup...Robert Culp, le chasseur de primes, Christopher Lee, l'armurier qui fabrique pour l'héroïne un colt spécial, sont des personnages forts. Mais je n'ai pas compris l'apparition de Stephen Boyd en "prédicateur", visiblement un gun-man. Son ultime intervention pour sauver la vie d'Hannie est déroutante.

Un colt pour trois salopards est un western balançant entre Peckinpah et le spaghetti, doublé d'une reflexion sur la vengeance et surtout inoubliable par la personnalité de son héroïne et la bêtise des "vilains".