Un film qui a mal vieilli...

Le bateau "L'Increvable", sensé être fabriqué dans un matériau indestructible, se retrouve avec un beau trou après avoir été frappé par la bouteille de champagne de son baptême. L'armateur Fourchaume (Louis de Funès) est furieux, et s'en prend à son concepteur André Castagnier (Robert Dhéry) qui vient justement de gagner les régates de San Remo avec son voilier "Le Petit baigneur".

Après avoir congédié l'ingénieur, Fourchaume apprend qu'un industriel italien, Cacciaperotti (Franco Fabrizi) est fort intéressé par le bateau de Castagnier. L'entrepreneur français n'a plus qu'une chose à faire pour éviter que le contrat ne lui passe sous le nez : retrouver son ex-employé, faire amende honorable et le convaincre de revenir dans le giron de l'entreprise...

Quand j'étais enfant, Le Petit baigneur de Robert Dhéry (1968) était l'un de mes films préférés. Mais force est de constater qu'en prenant de l'âge, je me rends compte des faiblesses du scénario.

Si les gags du début sont toujours aussi hilarants, comme le trou dans la coque du bateau, la chaire de l'église qui s'effondre de tout côtés, ou la montée du phare, la suite devient poussive, composée de séquences qui s'enchainent laborieusement, pour s'achever sur la loooongue poursuite de Scipion (Michel Galabru) parti à la dérive.

C'est dommage, mais j'ai l'impression que les films de de Funès de cette période finissent par se ressembler tous : une accumulation de grimaces et de gags lourdaux mettant en scène un acteur hyperactif. La seule chance de ce film, peut-être, c'est la présence de ces cabotins de Dhéry, Colette Brosset ou Galabru, et de seconds rôles sympathiques comme Pierre Tornade ou Jacques Legras.

Même si, avec le temps, je suis un peu déçue par ce film, je n'ai toutefois pas envie de jeter Le Petit baigneur avec l'eau du bain...