-
La Reine de la prairie
Femme de tête.
Venus du Texas avec du bétail, Sierra Nevada Jones (Barbara Stanwyck) et son père s'installent au Montana où ils ont réservé une concession.
À la veille de la signature du contrat de vente, des Indiens attaquent, volent leur bêtes et assassinent le père de Sierra. Celle-ci est sauvée par Nat (Chubby Johnson), contremaître et ami de la famille. Tout deux sont recueillis par Colorados (Lance Fuller), un Indien Black feet qui souhaite voir son peuple se lier d'amitié avec les Blancs.
Revenue en ville, Sierra découvre que la terre de son père est désormais en possession de Tom McCord (Gene Evans). Elle va trouver une aide étonnante en la personne de Farrell (Ronald Reagan), un homme embauché par McCord pour tuer les gêneurs...
La Reine de la prairie (1954), réalisé par Allan Dwan, est un film qui a beaucoup vieilli, surtout dans l'image des Indiens, décris avec un manichéisme risible : le "mauvais" Indien est fourbe, calculateur, et s'accoquine avec le méchant blanc de service pour avoir son "eau de feu", alors que le "gentil", éduqué par les blancs, est foncièrement honnête et même un peu naïf sur les bords.
Barbara Stanwyck tien le film sur ses épaules, dans un rôle très intéressant par son évolution : au début hostile aux indiens qui ont tué son père, elle comprend et admire le combat de Colorados pour tenter d'apaiser les tensions entre les deux peuples. Ronald Reagan m'a beaucoup étonnée : d'abord décris comme un "vilain", ce n'est qu'au milieu du film qu'on apprend sa véritable motivation et cela rend son personnage fortement sympathique.
On aperçois l'excellent Jack Elam dans un de ses rôles habituels de bras-droit du méchant, qui évidement va connaître son juste châtiment.
Même si, comme je l'ai dit, ce western propose une vision manichéenne des indiens, j'ai beaucoup aimé la scène où B. Stanwyck, dans l'épicerie, fait face à des villageoises horrifiées de la voir s'afficher avec un Indien. Il est dommage que cette partie de l'histoire n'ait pas été suffisamment développée.
Western vieillot, plutôt timide quant à la vision de l'indien, La Reine de la prairie est un bon film de divertissement, que l'on apprécie uniquement pour le couple Stanwyck-Reagan.
-
Commentaires
Hé oui, Reagan n'était pas si mauvais acteur qu'on se plait à le décrire.