• Un éléphant ça trompe énormément (1976)

    Un film de potes

    Un éléphant ça trompe énormémentPérché sur la corniche d'un immeuble des Champs-Élysées, uniquement vétu d'un peignoir, le héros, Étienne Dorsey (Jean Rochefort) se remémore les circonstances qui l'ont conduit là...

    Un éléphant ça trompe énormément est une de mes comédies préférées, que j'aime à revoir et qui me fait toujours rire : voir ce grand escrogriffe de Rochefort s'eméler dans des plans improbables pour s'approcher de l'ensorcelante Charlotte (Anny Duperey) sans éveiller les soupçons de sa femme (Danièle Delorme), le psychodrame continuellement joué par Simon (Guy Bedos) et sa mère Mouchy (Marthe Villalonga), Bouly (Victor Lanoux), qui trompe son épouse à tour de bras, mais s'éffondre litteralement quand il retrouve un jour l'appartement vide ; Daniel (Claude Brasseur) le plus discret sur ses amours, et pour cause !

    En revoyant ce film, j'ai crû y déceler une légère mysogine, avant de comprendre qu'il ne s'agissait là que d'une façade : si, effectivement, notre héros se mets en quatre pour séduire cette mystèrieuse "femme en rouge" avec des attitudes pour le moins "viriles", ses tentatives sont vouées à l'échec par son inexpérience en matière de séduction ; et si Charlotte fini par céder, c'est sans doute par amusement, par pitié aussi peut-être.

    Quant à Marthe, la "légitîme", elle a elle aussi fort à faire avec un de ses condisciples de la Fac, un jeune de 17 ans qui veut jouer "Le blé en herbe" avec des propos assez peu romantiques.

    L'histoire parle aussi de l'amitié de ses quatre Un éléphant ça trompe énormémentcopains, qui redeviennent des gosses lorsqu'ils sont ensemble : ainsi, la scène de l'aveugle dans le restaurant, un grand classique sans doute inspiré des blagues de l'époque du Conservatoire, ou les parties de tennis où ils se racontent leur vie.

    Le film connaitra une suite : Nous irons tous au paradis, que je chroniquerai prochainement, et un troisième opus était prévu qui ne pû se faire.

    Un éléphant ça trompe énormément, même s'il a quelque peu vieilli, reste une comédie que j'aime à retrouver pour ses acteurs, hommes et femmes, et pour un certain humour des années 70, loin de la vulgarité ou des one-man-show que nous imposent les "acteurs comiques" actuels...

    Un éléphant ça trompe énormément

     

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 18 Avril 2013 à 10:19

    Le parfum des années plus insouciantes pour un film qui cerne une catégorie sociale précise , des gens assez à l'aise, profitant de la vie à leur manière et tous assez marrants. Un bon moment. Le temps passe mais "l éléphant " continue à casser la porcelaine...

    2
    DANIEL.
    Jeudi 18 Avril 2013 à 10:44

    Un classique,pour moi,du bon cinéma français avec une légère préférence pour Victor Lanoux,sans doute son meilleur role ..comédien un peu sous éstimé depuis qu il se consacre a la télévision mais toujours performant dans chacune de ses prestations et les autres ne sont pas en reste.Et pour une fois qu une suite est aussi parfaite que le premier film,bref du beau cinéma.

    3
    Jeudi 18 Avril 2013 à 10:50

    D'excellents acteurs (moi aussi j'aime bien Victor Lanoux), une comédie insouciante : voilà ce qui manque aujourd'hui. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que les comédies d'aujourd'hui, si elles ont du succès sur le moment (Les Ch'tis, Intouchables) ne passeront pas l'épreuve du temps...

    4
    Jeudi 18 Avril 2013 à 17:45

    A propos de Victor Lanoux, je l'ai trouvé formidable dans le film où il joue le Président d'un parti politique à partir d'une oeuvre de "San Antonio", Frédéric Dard. Excusez moi de ne pas me souvenir du titre, ça me reviendra.

    5
    Kinskiklaus
    Jeudi 18 Avril 2013 à 23:40

    valcogne, le titre qui ne te revient pas est Y A T IL UN FRANCAIS DANS LA SALLE, réalisé par Jean-Pierre Mocky. Très bon film et excellente interprétation de Lanoux effectivement!

    6
    Vendredi 19 Avril 2013 à 04:09

    C'est cela! Figure toi qu'avant de m'endormir je me disais; ah, ce titre...c'était quoi...un truc du genre "Les clés du pouvoir sont dans la boîte à gants", non, c'est pas ça. Je cherchai, je cherchai, j'ai pensé à Horace Tumelat, le rôle de Lanoux et j'ai retrouvé "Y a t'il un Français dans la salle". Mon prochain film sera: "Y a t'il un Valcogne dans le potage. " avec Aldo M.

    7
    passionné
    Samedi 18 Janvier 2014 à 20:08

    un film de pote qui préfigurait en quelque sorte "la vérité si je mens"...

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