• Tarzan, l'homme singe

    La fin de mon innocence...

    Tarzan, l'homme singeJane Parker (Maureen O'Sullivan) rejoint son père James (C. Aubrey Smith) en Afrique où celui-ci, négociant en ivoire, cherche à trouver le légendaire "cimetière des éléphants".

    Une expédition, comprenant les Parker, Harry Holt (Neil Hamilton) et quelques indigènes, part donc en quête de ce lieu considéré comme tabou par les autochtones.

    Alors qu'ils atteignent un coin inexploré de la jungle, nos aventuriers entendent un cri étrange et ne tardent pas à en découvrir l'auteur : un homme sauvage, Tarzan (Johnny Weissmuller) qui va s'enticher de Jane.

    Revoir Tarzan, c'est replonger dans mon enfance : la jungle peuplée de lions, zèbres et gnous (animaux de la savane), les acteurs déguisés en gorilles, les crocodiles en plastique et le héros qui se déplace dans les arbres grâce à des trapèzes recouverts de feuilles... La magie a disparue, hélas !

    Tarzan, l'homme singeAutre retour brutal à la réalité : l'image des Noirs dans le film : porteurs terrorisés que l'on fait marcher à la coups de fouet, ou qui se font dévorés par les crocodiles sans que personne ne leur fasse une oraison funèbre,  nains blancs grimés en méchants pygmées... Aujourd'hui, Tarzan serait conspué par toutes les associations antiracistes. Mais, comme je l'ai dit pour un autre sujet, il faut savoir remettre ce film dans son  contexte : les années 30 et l'image du "bon pt'it neg", qui perdurera longtemps dans le cinéma américain. Je ne cherche nullement des excuses, il faut simplement voir de telles oeuvres comme des témoignages de l'état d'esprit de leur époque.

    Curieusement, l'image de Jane, de la femme, est elle relativement moderne : on la vois utiliser du démaquillant en lieu et place de savon (qui détériore la peau, dit-elle), qui préfère un verre d'alcool au thé qu'on lui propose au début du film, et qui, partant à l'aventure avec son père, démontre à plusieurs reprises son courage et sa détermination. Seul moment assez comique (à mon sens) : lorsque, enlacée par l'homme-singe, elle se met à pousser des cris digne de Fray Wray devant King Kong !

    Très vite, pourtant, elle se sent attirée par notre sauvage : la scène du bain - qui a dû couté des sueurs froides aux censeur ! - est une réussite du film.

    Tarzan, c'est donc Johnny Weissmuller : il est vrai qu'il à la tête de l'emploi : son visage est le plus souvent inexpressif et son regard me parait souvent "vide". L'ex champion olympique de natation a trouvé là le rôle de sa vie, et, sans vouloir être méchante, je dirais qu'il ne pouvait sans doute pas faire mieux.

    Tarzan, l'homme singeJ'ai failli oublier Cheetah, la guenon : personnage le plus amusant et aussi le plus attachant du film, je me demande s'il devait faire partie du casting des suites : en effet, il y a cette scène traumatisante où elle est littéralement massacrée par un "gorille". On la vois soudain réapparaître à la fin du film et rejoindre nos deux héros... Peut-être fût-elle "ressuscitée" à la faveur d'une projection-test.

     

     ▲ Ménage à trois ?

    En tout cas, Tarzan, l'homme singe de W.S. Van Dyke (1932) a très sérieusement (et très salement) vieilli.. À voir uniquement au second, ou au troisième degré... Ou si l'on aime les chimpanzés, les gars déguisés en gorille et les crocos en plastoc !

     

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