• Samuel Fuller (1912-1997)

    Il tirait au pistolet au lieu de dire "Action !"...

    Samuel FullerNé le 12 août 1912 à Worcester dans le Massachusetts, Samuel Michael Fuller commence à travailler dès l'âge de 12 ans avant de devenir à 17 ans reporter spécialisé dans les affaires criminelles au sein d'un journal new-yorkais.

    Lors de la Seconde Guerre Mondiale, il sert dans la célèbre "Big Red One", première division de l'infanterie américaine avec laquelle il participe aux débarquements en Afrique du Nord, en Sicile et en Normandie. Samuel Fuller sera amené à tourner un documentaire sur la libération du camps de concentration de Falkenau en Tchecoslovaquie. Cette experience lui inspirera des années plus tard un de ses meilleurs films.

    Avant la guerre, Fuller avait déjà un pied dans le cinéma grâce à ses scénarios (Hats off, Boris Petroff, 1936, Gangs of New York, 1938, James Cruze). Il devient à son tour réalisateur avec J'ai tué Jesse James (1949).

    Samuel FullerSamuel Fuller est souvent scénariste de ses films : il se sert de ses connaissances du journalisme pour Park Row (52), s'essaie au film d'espionnage (Le Port de la drogue - 53), il est co-scénariste sur La Maison de bambou (55).

    Ses westerns mettent en avant la psychologie des personnages : dans Le Jugement des flèches (57), le héros, officier sudiste, se retrouve à vivre parmi les Indiens. Dans Quarante Tueurs la même année, une femme de tête fait la loi dans une petite ville de l'Ouest.

    L'experience de Samuel Fuller en tant que journaliste puis soldat va faire de lui un observateur de la psychologie humaine et des aléas de la guerre : ainsi, Au-delà de la gloire (80), film mettant en scène ses souvenirs de l'unité "Big Red One", est un des films de guerre les plus humanistes et désenchantés qui soient.

    Le réalisateur va également s'attaquer au racisme avec Dressé pour tuer (1982) ; par la suite, Fuller s'exile en France où il signe ses deux derniers films, Les Voleurs de la nuit (1983) et Sans espoir de retour (1988).

    Samuel Fuller retourne aux États-Unis mais ne réalisera plus jusqu'à son décès à Hollywood le 30 octobre 1997.

    Anecdote : tous les acteurs qui ont tournés avec Fuller disent qu'il tirait un coup de feu au lieu de dire "Action !". Le metteur en scène, de son propre aveu, utilisait cette méthode afin de garder les comédiens sous tension.

     

    Samuel FullerLes films que je souhaite voir :

    - J'ai tué Jesse James

    - Baïonnette au canon

    - Le Jugement des flèches

    - Quarante tueurs

    - Dressé pour tuer


     Samuel Fuller

     

     

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  • Commentaires

    1
    DANIEL
    Jeudi 12 Juin 2014 à 10:44

    "Dressé pour tuer", voila un sacré film un peu oublié , sorti dans très peu de salles aux Etats Unis a cause de son sujet racial, puis retiré très vite des salles et enfin enfermé dans un coffre jusqu à sa sortie dvd..Pour l anecdote, Fuller s est inspiré du chien qu  avait adopté l actrice Jean Seberg et qui avait la particularité de devenir agressif dès qu il voyait une personne de couleur. Un film a redécouvrir.

    2
    Samedi 5 Juillet 2014 à 11:46

    Le roman "Chien Blanc" de Romain Gary est une merveille - comme tout ce qu'a fait Gary, à mon avis.

    Dans Au-Delà De La Gloire, le sergent Lee Marvin lance à ses hommes qui ont la trouille de monter à l'assaut : "You wanna live forever ?". C'est de la réplique, ça, non?

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