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Retour chez ma mère
Mon avis : bon film, mais il aurait pu être meilleur...
Son cabinet d'architecte ayant coulé, Stéphanie (Alexandra Lamy) se retrouve obligée de vive chez sa mère Jacqueline (Josiane Balasko) le temps de retrouver un emploi et un logement.
S'il ne s'agissait que de supporter un appartement surchauffé, les chansons de Francis Cabrel en boucle et les parties de Scrabble, cela irait encore, mais la jeune femme découvre que Jacqueline fait des choses étranges : elle sort la nuit, monte à l'étage sous prétexte d'aller faire les courses et semble recevoir des coups de téléphone bizarres.
C'est à l'occasion d'un repas de famille réunissant la mère et ses trois enfants que les vérités vont éclater sur les uns et les autres, et, paradoxalement, ce "clash" va permettre à chacun et chacune de repartir sur des bases saines.
Retour chez ma mère d'Éric Lavaine fait partie de ces films où les secrets de familles, les mensonges, les mésententes se profilent derrière l'humour.
Les règlements de compte parviennent à crever des abcès trop longtemps contenus, la vie sentimentale de la mère finit par ne plus être un secret, et la véritable raison de la faillite de la boite de Stéphanie éclate au grand jour grâce à sa soeur Carole (Mathilde Seigner), personnage antipathique au premier abord mais plus sensible qu'on ne le crois.
Retour chez ma mère n'est pas un grand film, c'est un fait, mais durant une heure et demi, on ne s'ennuie pas aux frasques d'une Balasko et aux engueulades entre Lamy et Seigner. Curieusement, les personnages masculins sont plutôt effacés, voire "sacrifiés" : ainsi, 'Alain' (Jérôme Commandeur), qui finit par en avoir assez d'être continuellement rabroué par sa compagne 'Carole', et 'Nicolas' (Philippe Lefebvre), frère ainé des deux femmes, dont la personnalité est plutôt floue.
Si leurs rôles avaient été plus approfondis, et si le retournement de situation final n'avait pas été si rapidement expédié, ce film aurait pû être un classique de la comédie dramatique.
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Commentaires
2KinskiklausMercredi 19 Octobre 2016 à 16:34Je te rejoins entièrement sur cette fine analyse. Et que celle-ci provienne d'une femme, j'applaudis des deux mains!
5KinskiklausDimanche 23 Octobre 2016 à 00:10
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Même sentiment que toi à propos de ce film. On ne s'ennuie pas, c'est plutôt bien joué mais l'auteur passe à côté de son sujet et le tout vire rapidement à la caricature. Un énième film français qu'on peine à différencier d'un téléfilm du mercredi soir.
Le plus gênant dans ce film, c'est la façon dont sont traité les hommes : le pauvre Jérôme Commandeur, après avoir dit ses quatre vérités à Mathilde Seigner, s'en va et... on n'a plus de nouvelle de lui ou presque. L'ex-mari d'Alexandra Lamy n'apparait que dans une scène, quant à Didier Flamant, son rôle se borne à un faire-valoir.
En y réfléchissant, si les rôles avaient été inversés, les féministes auraient crié au scandale...