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L'Indien - Première partie -
Figure quasi tutélaire du western.
L'Indien est, à l'instar du voleur de bétail, une figure incontournable du western. Souvent dépeint comme une brute cruelle et rusé, il devient au fil du temps (et des réalisateurs) un ami de la nature, sage et pondéré.
Mais bien sûr, la réalité était bien plus complexe ! Tout d'abord, les Indiens formaient de veritables "nations", regroupant plusieurs tribus de même culture, de même langue. Ensuite, les premiers colons blancs fûrent relativement bien accueillis, les Natives les aidant même à survivre les premières années dans cette contrée inconnue.
Les choses se compliquèrent, bien entendu, lorsque la vague d'immigration européenne s'amplifia. Ce fut un choc culturel des deux côtés, et les dissenssions arrivèrent bien vite. Les Blancs se comportèrent parfois avec cruauté : l'idée du "scalp", par exemple, vient des chasseurs d'Indiiens, qui étaient payés aux nombre de "proies" : il était bien plus facile d'apporter une chevelure plutôt qu'une tête...Mais les Indiens eux-mêmes étaient loin du "bon sauvage" : les guerres Indiennes avaient leurs lots de massacres et d'exactions diverses.
Pour en finir plus vite, les autorités trouvèrent des solutions discutables : massacre de bisons (principales sources de nourriture des Indiens des plaines), don de couvertures infectées par des maladies, vente de whisky et bien sûr parquage dans des réserves.
Certains Indiens se révoltèrent, comme Crazy Horse ou Geronimo. Mais dans l'ensemble, tout un peuple se retrouva prisonnier de son propre pays. Avec le temps, néanmoins, la recherche historique et archéologique rendirent à l'Indien sa vraie place ; certes, le mal est fait, une partie de la culture Native a disparue, et les décendants des fiers guerriers sont souvent réduits au rôle d'attraction touristique, mais certaines tribus on sû tirer avantage de la situation, en devenant propriétaires d'établissements de jeux, par exemple.
Pour en revenir au western, l'Indien a, comme je l'ai dit, une place particulière : c'est souvent le danger qui rôde, l'ennemi invisible, n'apparaîssant qu'en silhouette au sommet d'une crête. Parfois même, sa présence n'est suggérée que par les cris nocturnes, les battements des tambours de guerre, et, bien sûr, les signaux de fumées.
Pourtant, il y a eu de nombreuses "phases" dans la représentation de l'Indien à l'écran. Le sujet est si vaste que je l'évoquerais dans un prochain article.
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