-
C'est arrivé...entre midi et trois heures
Grandeur et déchéance du bandit Graham Dorsey.
Graham Dorsey (Charles Bronson), membre de la bande de Buck Bowers (Douglas V. Fowley), fait un cauchemard à la veille d'un hold-up. Prenant pretexte de la blessure de son cheval, il convainc son chef qu'il attendra le retour du gang dans la demeure isolée où vit Amanda Starbuck (Jill Ireland), une jeune veuve, et ce jusqu'à trois heures de l'après-midi.
Bien entendu, la beauté de la dame va échauffer notre héros, qui pense à passer le temps agréablement...il sera exhaussé au-dela de ses désirs, ayant mis le doigt dans un engrenage qui changera sa vie.
C'est arrivé...entre midi et trois heures, un western résolument parodique, est réalisé par Frank D. Gilroy, d'après son propre scénario. Bronson dans le rôle d'un couard menteur et opportuniste est complètement à contre-courant de son personnage habituel, et c'est une vraie bouffée d'oxygène, tant il y est parfait !
Ses mimiques sont irrésistibles, ses attitudes amusantes, j'ai l'impression qu'il s'est follement amusé à camper cet anti-héros, minable braqueur de banque qui se fait "mousser" auprès d'Amanda en se faisant passer pour un gentleman sudiste tombé dans la crapule.
Jill Ireland a trouvé là LE rôle de sa vie : Amanda est une "cousine" de Madame Bovary, une femme piégée par un mariage de raison, devenue veuve très tôt, qui va en quelque sorte "utiliser" Graham pour exalter son besoin de romantisme ; les échanges entre elle et Bronson sont amusants et flirtent même avec l'érotisme, comme en témoigne la scène où, pour obliger Amanda à ouvrir les yeux, Graham soulève sa juppe...
Je n'étonnerai personne en disant que ce film est l'un de mes préférés de Charlie, et que je prend plaisir à le voir : il aurait pû avoir sa place parmi mes "films cultes" !
A noter, dans le rôle du pianiste-compositeur, un certain Elmer Bernstein ; à ce propos, la chanson du film obtiendra un Golden Globe en 1976.
C'est arrivé...entre midi et trois heures, un film qui mériterait d'être (re)découvert.
-
Commentaires