• z (1969)

    Il est vivant.

    zDébut des années 60, dans un pays méditerranéen, un député de l'opposition pacifiste, "Le Docteur" (Yves Montand) arrive de la capitale pour présider un meeting dans une ville de province. Après des tracasseries administratives générées par les autorités locales, il parvient à trouver une minuscule salle de conférence.

    Ce soir-là, la réunion est houleuse : devant les policiers passifs, des opposants font preuve de violences tandis que les sympathisants se pressent pour écouter le député. Une fois le meeting terminé, il s'apprête à rejoindre son hôtel lorsqu'il est violemment frappé à la tête par un homme juché sur un triporteur surgit de nulle part.

    Malgré plusieurs opérations, "Le Docteur" décède de sa blessure, et un jeune juge d'instruction intègre (Jean-Louis Trintignant ) est chargé de l'enquête, qui mettra en lumière la connivence des plus hauts gradés de la police et de l'armée avec un groupe d'extrême-droite dans la préméditation du crime...

    Z est un film que Costa-Gavras a réalisé d'après un livre de Vassili Vassilikos, au sujet du meurtre du député grec de gauche Gregoris Lambrakis, survenu en 1963, quelques années avant la "Dictature des colonels". Si le nom du pays n'est jamais cité dans le film, les indices sont nombreux, notamment au début, lorsqu'on voit les symboles gravés sur les médailles des généraux assistant à la "conférence sur le mildiou". Cette conférence fait d'ailleurs penser à une préparation de coup d'État à venir.

    zInutile de préciser que cette oeuvre politique ne fut pas tournée en Grèce même, mais en Algérie (qui est d'ailleurs co-producteur avec la France). Yves Montand, ami de Costa-Gavras, accepta volontiers le rôle très bref (12 minutes au montage) du député-martyre, Jean-Louis Trintignant abaissa son cachet pour jouer le procureur et Jacques Perrin, qui interprète le reporter-photographe, a même créé une société de production pour aider financièrement le réalisateur, car il va sans dire qu'un tel sujet ne pouvait que rendre frileux les grandes firmes cinématographiques.

    Autour d'eux, des acteurs formidables comme Charles Denner, Bernard Fresson et Jean Bouise en amis du sénateur assassiné, tandis qu'Irène Papas joue son épouse, Pierre Dux  et Julien Guiomar, respectivement général et colonel de la police qui tirent les ficelles. Sans oublier Marcel Bozzuffi en assassin homosexuel et Renato Salvatori qui joue son complice, George Géret en témoin victime d'une tentative de meurtre et Magali Noël dans le rôle de sa soeur.

    À titre personnel, j'ai un grand attachement pour Z, que j'ai vu la première fois alors que j'étais trop jeune pour réellement comprendre  l'ensemble du film. Peut-être est-ce parce que je sentais confusément que mes parents l'appréciaient, mais certaines scènes m'ont marquée, comme l'agression de Montand ou l'arrestation des généraux.

     

     

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    Pour clore ce post, la splendide musique de Mikis Theodorakis :

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 18 Février 2016 à 07:52

    Un chef d’œuvre intemporel du film politique. yes

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