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Ward Bond (1903- 1960)
À droite du Duke...
Wardell Edwin Bond es né le 9 avril 1903 à Benkelman dans le Nebraska. Quelques années plus tard, la famille emménage à Denver dans le Colorado où "Ward" poursuit ses études et obtient un diplôme.Il entre ensuite à l'Université de Californie du Sud où il intègre l'équipe de football américain. Il s'y lie d'amitié avec un certain Marion Robert Morison... Il sera exempté de service militaire pour cause d'épilépsie.
Ward Bond débute à l'écran en 1929 et joue dans Salute de John Ford dont il deviendra l'un des acteurs fétiches, au même titre que son ami Marion, devenu John Wayne, dont il sera souvent le partenaire à l'écran. Il jouera tantôt les flics ou les shérifs compétents et amicaux, tantôt les brutes. La longue relation amicale et professionnelle avec John Ford n'empêche pas l'acteur de tourner devant les caméras de Frank Capra (New York-Miami, 34, La Vie est belle, 46). On le retrouve aussi dans L'Impossible Monsieur Bébé (38), Autant en emporte le vent (39), Le Faucon maltait (41). Il va même interpréter le capitaine La Hire dans Jeanne d'Arc de Victor Fleming en 1948.
On retrouve également Bond dans Hondo, l'homme du désert (53, John Farrow), Johnny Guitare (54, Nicholas Ray), ou Rio Bravo (59, Howard Hawks).
À la télévision, l'acteur est le chef de convoi dans la série western La Grande caravane (1957/1962), adaptation du film Le Convoi des braves (1950) réalisé par John Ford.
Ward Bond décède d'une crise cardiaque le 5 novembre 1960 à Dallas où il s'était rendu pour assister à un match de football américain. Son rôle dans La Grande caravane sera repris par John McIntire. Son vieil ami John Wayne prononcera son éloge funèbre et un parc à son nom existe aujourd'hui dans sa ville natale de Benkelman.
Politiquement parlant, Ward Bond fut à la fin des années 40 un membre actif de la Motion Picture Alliance for the Preservation of American Ideals (MPAPAI), un groupe ultra-conservateur opposé à l'implantation du communisme au sein de l'industrie cinématographique américaine. Au moment de sa mort, il soutenait le candidat républicain Richard Nixon dans la course à la présidence.
Filmographie sélective :
1929 - Salute - John Ford1930 - La Piste des géants - Raoul Walsh (non crédité)
1932 - L'Aigle blanc Lambert Hillyer
1933 - Héros à vendre - William A. Wellman
1935 - Le Mouchard - John Ford (non crédité)
1937 - J'ai le droit de vivre - Fritz Lang (non crédité)
1938 - L'impossible Monsieur Bébé - Howard Hawks
1938 - Le Mystèrieux docteur Clitterhouse - Anatole Litvak
1938 - Patrouille en mer - John Ford
1939 - Les Conquérants - Michael Curtiz
1939 - Vers sa destinée - John Ford
1939 - Autant en emporte le vent - Victor Fleming
1940 - Les Raisins de la colère - John Ford
1940 - La Piste de Santa Fe - Michael Curtiz
1941 - Le Faucon maltais - John Huston
1941 - Sergent York - Howard Hawks
1942 - Gentleman Jim - Raoul Walsh
1944 - L'Amazone aux yeux verts - Edwin L. Marin
1946 - La Poursuite infernale - John Ford
1946 - La Vie est belle - Frank Capra
1947 - Les Conquérants d'un nouveau monde - Cecil B. DeMille
1948 - Le Massacre de Fort Apache - John Ford
1948 - Jeanne d'Arc - Victor Fleming
1948 - Le Fils du désert - John Ford1950 - Le Convoi des braves - John Ford
1952 - L'Homme tranquille - John Ford
1953 - Hondo, l'homme du désert - John Farrow
1954 - Johnny Guitare - Nicholas Ray
1955 - Permission jusqu'à l'aube - John Ford
1956 - La Prisonnière du désert - John Ford
1956 - Les Piliers du ciel - George Marshall
1957 - L'Aigle vole au soleil - John Ford
1959 - Rio Bravo - Howard Hawks
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Commentaires
2DanielMardi 4 Août 2015 à 17:17Probablement l acteur le plus antipathique et le plus hai du tout Hollywood. Vu ses positions d extrème droite et son acharnement contre ses collègues présumés communistes pendant les années noires du cinéma il est facile de comprendre pourquoi Ward Bond ne tournait que dans les films de ses amis ( Wayne , Ford et quelques rares autres) car sans eux au revoir la carrière d acteur. Sinon je pense qu il y a deux comédiens qui ont marqué le western par leurs magnifiques seconds roles : Bond et Ben Johnsson ! Deux gueules inoubliables et deux hommes aux idées totalement opposées.
3FJWalkMardi 4 Août 2015 à 18:20J’ai le vague souvenir d’une interview de Nicholas Ray qui ne mâchait pas ses mots sur Ward Bond qu’il avait dirigé dans « JOHNNY GUITAR » !
5FJWalkMardi 4 Août 2015 à 19:27Val, je crois qu’une de tes photos (celle du type en capuche) ne représente pas du tout Ward Bond !
Merci, Fred ! Ton oeil de lynx supplée à mon inattention (et ce n'est pas la première fois)
7FJWalkMardi 4 Août 2015 à 20:58Tavernier a rapporté ceci d'un entretien avec le scénariste Philip Yordan (mis sur la liste noire) à propos de "Johnny Guitar" : "(...) les allusions antimaccarthystes nous ont valu les ennuis avec la censure dont je viens de vous parler. Nous avons joué d'ailleurs un bon tour à Ward Bond, qui était, comme vous le savez, un des meneurs du parti fasciste à Hollywood. Nous lui avons fait jouer le rôle du chef de la milice, un extrémiste fascisant faisant régner la terreur. Et lui croyait que son personnage était un héros, un bonhomme sympathique ! Il n'avait rien compris" (tiré de "Amis américains" de Bertrand Tavernier).
Je voulais revoir "La horde sauvage", mais ce post m'a donné envie de revoir "Le convoi des braves" de Ford. Je prends de plus en plus de plaisir à voir ce film au fil des visions. Bond y est formidable d'humanité. Ben Johnson est à l'avenant avec ce cow-boy normal, généreux et bienveillant, détestant les armes les feu. Encore une fois, daniel a raison concernant ces deux comédien, j'oserais y rajouter un John Carradine, mais lui ne s'est pas spécialisé dans le western, il s'est spécialisé dans tout ;-)
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D'accord, je fais des fautes d'orthographe (que vous pouvez d'ailleurs me signaler), je ponds parfois des posts pourris de chez pourris, je n'y vais pas toujours avec le dos de la cuillère dans mes critiques...mais quoi :
Personne n'est parfait !
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J'adore cet excellent comédien, probablement un des meilleurs seconds rôles qui ait existé ; il est impossible de tout citer (tout John Ford y passerait, dont "L'aigle vole vers le soleil" où il joue Ford lui-même), mais me revient sa prestation formidable dans "Gentleman Jim" de Walsh. Et lorsqu'il avait un premier rôle, je pense à "Le convoi des braves", le film était tout aussi bon, il est vrai que c'était là un John Ford de premier ordre.