• Vera Cruz, film "leonien" avant l'heure ?

    Inspiration

    Vera Cruz, film "leonien" avant l'heure ?Vera Cruz, film de Robert Aldrich réunissant Burt Lancaster et Gary Cooper, fut à n'en pas douter l'une des multiples sources d'inspiration pour Sergio Leone. On peut même dire qu'il porte en lui tous les futurs films du Maestro...

    Tout d'abord, l'ambiance mexicaine, et en particulier le contexte de guerre civile : on retrouve cela bien sûr dans Il était une fois la Révolution. L'idée de ces personnages impliqués dans un conflit par l'appât du gain renvoie au film précedement cité comme au Bon, la brute et le truand

    Ensuite, la personnalité des protagonistes : Gary Cooper alias 'Trane' est un ex-officier sudiste désabusé qui ressemble au fameux 'Colonel Mortimer' de ... Et pour quelques dollars de plus.

    Burt Lancaster, quant à lui, semble avoir inspiré deux types de personnages "Leoniens" très différents : son cynisme et son arrivisme renvoient à 'L'homme sans nom' et sa vulgarité à 'Tuco' et d'une manière générale à certains "héros" de westerns spaghetti : ainsi, la scène où Lancaster et ses hommes bâffrent au milieu des invités du Gouverneur est suffisamment étonnante dans un western américain pour avoir certainement donné des idées à Leone... et à ses successeurs !

    L'humour -souvent noir- préfigure lui aussi celui du western italien en général.

    Vera Cruz, film "leonien" avant l'heure ?La mort de 'Joe' et celle de 'Franck' dans Il était une fois dans l'Ouest se ressemblent : touchés à mort, ils tentent de remettre leurs armes dans  leurs étuis. Leurs antagonistes s'approchent pour les regarder agoniser. Et enfin, ils sont habillés de noir tout les deux

    Et puisqu'on parle de vêtements et d'accessoires : avez-vous remarqué que 'Joe' porte un manchon au bras droit, comme le fera quelques années plus tard un certain 'Monco' dans ...Et pour quelques dollars  de plus ?

    Vous me direz que Vera Cruz n'a pas inspiré que Leone, et que si l'on regarde du côté de Sam Peckinpah, on y verra aussi des références, et en premier lieu dans La Horde sauvage. En fait, c'est un peu comme si, en cette fin des années 60 où le western était déjà moribond, deux réalisateurs, l'un italien et l'autre américain, avaient décidé de renouveler le genre en se référant à un troisième metteur en scène qui, dans les années 50 déjà, faisait figure de "novateur"...

     

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