• Valdez (1971)

    "Valdez arrive"...

    Valdez (1971)Shérif de la partie mexicaine de la ville de Lanoria, Bob Valdez (Burt Lancaster) se joint à un "posse" qui a cerné un homme accusé de meurtre.

    Parmi la meute des chasseurs, le gros propriétaire terrien Frank Tanner (Jon Cypher), principal accusateur. Mais alors que Valdez parvient à convaincre l'homme retranché de se rendre, il se trouve obligé de le tuer en état de légitime défense.

    On apprend ensuite l'innocence du malheureux et notre héros, se sentant responsable de sa mort, cherche à réunir 200 $ pour la veuve enceinte. On lui fait savoir que si Tanner donne lui-même la moitié de la somme, les autres villageois réuniront le reste.

    Seulement voilà : l'homme abattu était noir, son épouse est indienne, et Valdez est métis. Trois raisons pour lesquelles Tanner refuse de mettre la main à la poche...

    Valdez, réalisé par Edwin Sherin, est un de ces westerns "crépusculaires" qui déferlaient dans les années 70 et qui montraient l'Ouest sous un jour bien moins héroïque. Ancien pisteur pour l'armée lors des guerres indiennes, le personnage principal est un homme âgé que l'on devine fatigué de la violence et aguerri devant les brimades dues à son statut de métis.

    Valdez (1971)Traité comme quantité négligeable par les "cattle barrons" de la région, humilié et torturé par Tanner et ses hommes, il va néanmoins prendre les armes et chercher non pas à se venger, mais simplement a réunir les 200 $ nécessaires à une femme qu'il ne connait pas mais dont il a tué accidentellement le mari.

    Dans l'aventure, il va devoir prendre un otage : Gay Erin (Susan Clark), fiancée de Tanner et veuve de l'homme dont le meurtre avait lancé toute l'affaire. Ce personnage est par ailleurs très complexe : ayant noué avec son futur époux une relation ambigüe teintée de sadomasochisme, Gay est une femme forte, pleine de contradictions, mais en même temps curieusement passive quant à son destin.

    Plus proche du "western spaghetti" par son traitement de la violence et son atmosphère mexicaine (la plupart des sbires de Tanner sont des "Chicanos"), Valdez est un bon film, surtout par la grâce d'un Lancaster fataliste mais résolu à ce que justice soit rendue, et à Susan Clark, qui parvient à donner un autre visage à l'image de la "femme-boulet" que l'on croise souvent dans les films.

    Valdez (1971)

     

    Notes : Dans les bonus du DVD, on apprend de la bouche de Patrick Brion que le rôle de 'Valdez' devait revenir à Marlon Brando et celui de 'Tanner' à Burt Lancaster (co-producteur du film). Il est vrai que le personnage de ce métis plutôt malchanceux et soumis (il se fait même crucifier !) aurait été comme un gant à celui qui a passé sa filmographie à subir nombre de tortures et de mutilations diverses !

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  • Commentaires

    1
    Mardi 2 Janvier 2018 à 09:44

    Encore un bon cru Lancaster garanti.

    2
    Mardi 2 Janvier 2018 à 11:27

    La fin du film est absolument géniale. Belle trouvaille.

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