• Un drôle de paroissien (1963)

    Grâce à Dieu.

    Un drôle de paroissien (1963)Issu d'une famille d'aristocrates désargentés, Georges Lachesnay (Bourvil) se refuse à travailler par principe. Mais l'oisiveté ne nourrit pas son homme, et les huissiers sont à l'affut. Alors que Georges, fervent catholique, prie dans l'église de Saint-Étienne du Mont, il entend le bruit des pièces que l'on insère dans le tronc destiné aux pauvres de la paroisse.

    Interprétant cela comme un signe de Dieu, il va alors travailler à... trouver des astuces pour piller les troncs des églises. Néanmoins, par scrupule, il se refuse à prélever plus de la moitié des dons. Très vite, il attire l'attention du commissaire Cucherat (Francis Blanche).

    Un drôle de paroissien de Jean-Pierre Mocky est une fable, une farce sur l'hypocrisie religieuse. Ce film est basé sur le roman "Deo Gratias" de Michel Sevin, qui co-signera le scénario avec Mocky et Alain Moury. Ce sera le premier vrai succès public de son réalisateur et le début de son amitié avec son interprète principal qui deviendra l'un de ses acteurs fétiches.

    Autour de Bourvil qui comme toujours parvient à faire rire avec une pointe de tendresse dans son personnage, et Francis Blanche cabotin, nous avons Jean Poiret en complice un peu moins scrupuleux que son ami, Véronique Nordey en petite soeur futée, Solange Certain en épouse modèle. Notons aussi l'apparition -non créditée - de Mocky en clochard poussant un landeau !

    Un drôle de paroissien (1963)J'aime bien ce film, d'abord parce que j'apprécie depuis toujours Bourvil et Francis Blanche, ensuite parce que le thème convient très bien à mon agnosticisme. La bêtise des policiers lancés aux trousses de notre "pilleur de tronc" est également jouissive, et je me demande si ce n'est pas mon penchant pour l'anarchie qui m'entraine à rire des déboires de la "brigade de protection des églises".

    Toujours est-il qu'on ressent là les prémices du cinéma iconoclaste de Mocky, qui se "lâchera" bien plus par la suite dans ses charges contre les institutions.

    J'ai lu quelque part que Mocky, qui avait eu des difficultés à obtenir des autorités religieuses le droit de tourner dans les églises parisiennes, avait menacé de changer son scénario et de faire un film sur le "Curé d'Uruffe", un sinistre fait-divers qui avait traumatisé la France quelques mois plus tôt.

    J'ai lu également que Bourvil, devant le manque de moyens financiers du jeune réalisateur, accepta de jouer en adaptant son cachet au pourcentage des recettes. Le film étant un succès dès sa sortie, l'acteur touchera 600 000 F.

    Mais laissons-là les considérations pécuniaires et terminons ce post ainsi : Un drôle de paroissien est une comédie très réussie à la fois par son humour et par son message.

    Un drôle de paroissien (1963)

     

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