• Un autre homme, une autre chance (1977)

    Un homme et une femme... au Far West !

    Un autre homme, une autre chance (1977)1870. Dans Paris assiégé par les Prussiens, Jeanne (Geneviève Bujold) abandonne sa famille et son fiancé pour partir en Amérique avec Francis (Francis Huster), photographe. David Williams (James Caan), vétérinaire, vit quant à lui dans une petite bourgade du Far West avec sa femme Mary (Jennifer Warren), qui attend un enfant.

    Nous suivons le destin de ses deux couples, jusqu'à ce qu'un jour, huit ans après, jeanne et David se rencontrent...

    On pourrait résumer Un autre homme, une autre chance de Claude Lelouch par "Un homme et une femme au Far West", tant on retrouve les mêmes thèmes, à savoir l'amour, la perte, les interrogations devant un nouvel amour... Certaines scènes se répondent même d'un film à l'autre, comme la rencontre en lien avec leurs enfants respectifs ou le pic-nique dans la prairie, rappelant la journée du couple Trintignant-Aimé à la plage.

    Le film en lui-même n'est pas aussi décevant que son prédécesseur, d'abord parce qu'il y a un contexte historique, ensuite parce que l'ambiance "western" comporte son lot de violence, et enfin Lelouch a entouré ses héros de personnages hauts en couleurs comme l'ancienne prostituée devenue institutrice ou le rédacteur en chef du journal local affligé de bégaiement.

    Tout ce qui générait l'ennui dans Un Homme et une femme disparait, même s'il subsiste ça et là des moments molassons et que la musique est parfois un peu trop présente.

    Geneviève Bujold est charmante, enjouée et vivante. James Caan campe un vétérinaire plus attaché aux animaux qu'aux humains, joueur invétéré et je dirais même un peu "j'men-foutiste" par moment, mais sa relation avec Bujold est traitée avec moins de "chichis sentimentaux" que dans Un homme et une femme.

     

    Un autre homme, une autre chance (1977)

    Notons la présence à l'écran de jacques Higelin en chanteur de rue au début du film et de Jacques Villeret dans un rôle comique, ainsi que de Christopher Lloyd qui prête ses traits à une crapule de l'ouest.

    Pour résumer, je dirais que Un autre homme, une autre chance est un peu la version "réussie" de Un homme et une femme.

    « Robin des bois, prince des voleurs (1991)Robert Redford prend sa retraite. »

  • Commentaires

    1
    Jeudi 2 Août 2018 à 08:12

    Ne l'ayant jamais vu je me ferai un plaisir de le découvrir après l'avis que tu en donnes.

      • Jeudi 2 Août 2018 à 09:56

        Une découverte intéressante pour moi qui ne suis pas une grande fan de Lelouch.

    2
    Samedi 4 Août 2018 à 08:40

    Nous sommes dans le même cas, mais c'est toujours intéressant d'être agréablement surpris. Bon weekend, Val.

      • Samedi 4 Août 2018 à 10:35

        J'ai oublié de préciser que c'est notre ami Kinskiklaus qui m'a vanté ce film, me donnant envie de le voir.  Je l'en remercie.

        Bon week-end à toi aussi, Valcogne.

         

    3
    Dimanche 5 Août 2018 à 08:45

    Rien d'étonnant, Kinskiklaus est un esthète dont le bon goût retrouvé est à louer, lui qui explore sans hésiter les chemins jalonnés de séries B, voire Z, avec la même gourmandise qu'il apprécie les chefs d’œuvre. Ceci est une réflexion objective, je ne le flatte pas, ce n'est pas mon style. Sa curiosité naturelle et sa soif de savoir ne l'ont cependant pas conduit à lire mon bouquin, ce que je regrette, il n'est plus en ligne et ce n'est pas demain la veille que je paierai pour être lu par...dix personnes qui, par ailleurs, l'ont globalement apprécié, sinon plus. Pas d'aigreur, juste un constat.

      • Dimanche 5 Août 2018 à 09:45

        Si je me réfère aux différentes discussions que j'ai eu avec lui, Kinskiklaus n'aime pas trop les livres sur support numérique.

        Pour ce qui est de ton livre, c'est vraiment dommage qu'il n'ait pas eu un grand succès. En ce qui me concerne, j' l'ai trouvé très bon et j'attends avec impatience tes prochaines oeuvres.

        Je suis par ailleurs persuadée que tu finira par avoir de plus en plus de lecteurs, et que tes livres sortiront un jour en format papier. Ne désespère pas.

        Bon dimanche, Valcogne. Bises.

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    4
    Kinskiklaus
    Mardi 7 Août 2018 à 12:02

    Beaucoup d'affection pour ce film, c'est vrai. Et c'est avec ce dernier que j'ai complètement changé mon regard sur James Caan, acteur qui me laissait indifférent depuis mon enfance. S'il n'est pas exempt de défauts, cette oeuvre de Lelouch, singulière sur la forme dans sa filmographie mais regroupant sur le fond toutes les obsessions du cinéaste, s'avère être une réelle bouffée de fraîcheur. Son gros point faible, selon moi, et il m'a obsédé durant son visionnage, est qu'on voit nettement que de nombreuses scènes ont été dans des célèbres studios californiens (scènes extérieures) et pire, dans une toute petite portion du studio.

     

    Bonjour Valcogne, merci pour tes compliments mais oui, Val a raison, et j'avais déjà évoqué le sujet également avec toi, je ne lis jamais de livres numériques. Par exemple, jadis, je suivais quelques auteurs étrangers assez confidentiels dont les livres sortaient chez de petits éditeurs. Quand ces éditeurs ont mis la clé sous la porte, la plupart de ces auteurs n'ont eu d'autres choix que de publier leurs oeuvres en numérique. Et depuis, je n'ai jamais lu un seul de leurs ouvrages.  Je peux lire des articles sur le net, mais ça ne va pas plus loin. Un livre, pour moi, c'est presque comme une relation amoureuse, je le caresse, le plie (oui, je plie aussi les nanas, ça prend moins de place) je m'endors parfois avec, je le respire (l'odorat est extrêmement développé chez moi), j'ai besoin de ce contact physique presque vital. Je suis désolé mais je t'avais expliqué tout ça.

     

    Bises à tous les deux, les amis !

    5
    Jeudi 9 Août 2018 à 19:42

    Oui, c'est vrai, et je comprends très bien. De mon côté j'ai besoin aussi de lire sur du concret, du papier, une couverture, le livre quoi. En même temps, pour vous expliquer mieux, j'ai envoyé mon bouquin à une grande maison d'édition qui m'a dit: " Éditez cela par l'intermédiaire de notre filiale en ligne et s'il marche, on vous le fera en physique." Ok. J'ai raqué une petite somme pour être accessible sur 200 sites mais il faut au moins en vendre 1000 sur internet pour être crédible. Je suis loin du compte. Cela dit, j'ai un livre de science-fiction -aventure presque terminé et je travaille sur un autre polar, très avancé, différent de l'autre. L'espérance des lendemains, ce sont mes fêtes, mais je ne me contente pas de dire ça, je bosse. On verra. Bises à vous deux.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :