• Tonnerre apache

    Un personnage principal trop fade, une intrigue amoureuse plombante... Dommage !

    Tonnerre apacheCurtis MacQuade (George Hamilton), jeune lieutenant frais sorti de West Point, est affecté au Fort Canby, un poste isolé dirigé par le capitaine Maddocks (Richard Boone) juste au moment où des Indiens s'attaquent aux fermiers des environs.

    Les deux hommes, dès leur première rencontre, entrent en conflit, notamment sur l'identité de la tribu responsable des exactions. De plus, MacQuade retrouve une ancienne maîtresse, Tracy (Luana Patten), fiancée au lieutenant Greisham (James Douglas).

    Maddocks décide d'envoyer une compagnie à la poursuite des Indiens, puis, sans nouvelle d'elle, organise une sortie pour tenter de la retrouver.

    Tonnerre apache (1961) de Joseph M. Newman est écrit par James W. Bellah, le scénariste attitré des westerns "tuniques bleues" de John Ford. Pourtant, ce film n'en a pas la naïveté bon-enfant chère au réalisateur irlandais.

    Tonnerre apacheLa séquence pré-générique est à elle seule d'une dureté étonnante : Deux femmes sont violées par des Indiens sous les yeux d'une fillette : c'est bien entendu hors-champ, mais le regard de l'enfant fixé au plafond où s'agitent les ombres alors que les deux victimes hurlent est éloquent.

    Il est aussi fait mention à plusieurs reprises de la puanteur des cadavres et le jour de paie au fort est synonyme de beuverie. On est bien loin des "Sons of Pionniers" chantant la sérénade dans Rio Grande ! (Et Dieu sait que j'aime les films de Ford !)

    Mais c'est malheureusement au niveau des acteurs principaux que le bat blesse : Hamilton est "transparent" en jeune héros englué entre ses déboires sentimentaux et ce qu'il pense être l'inimitié de son supérieur, Richard Boone, dans un rôle de capitaine de cavalerie blanchis sous les harnais, n'a pas le charisme de John Wayne et surjoue dans le mode ronchon.

    Parmi les seconds rôles, Arthur O'Connell en sergent grisonnant et superstitieux, Richard Chamberlain en jeune lieutenant lisse et sans éclat, Slim Pickens en soldat.

    Mais c'est Charles Bronson qui tire son épingle du jeu : son personnage, 'Hanna' ("Andy" dans la vf), est un homme de troupe insolent, obsédé sexuel et limite maître-chanteur. Passant son temps à chiquer et cracher et doté d'un curieux ricanement haut-perché, il a deux ou trois scènes centrées sur lui, notamment celle, très amusante, où, privé de solde suite à des "pertes de matériel et amendes diverses", il doit en plus 14 $ à l'armée !

    Une autre scène le confronte à Hamilton dans une bagarre où, tout sourire, il lui crache dessus avec une évidente délectation.

     

    Tonnerre apache

     

    Le triangle amoureux plombe le scénario, malgré une certaine "modernité" (MacQuade et Tracy ont été amants et pas seulement simples "flirts"). Il est heureux d'ailleurs que le final ne soit pas "à l'eau de rose".

    Pour résumer, Tonnerre apache est un film un peu ennuyeux et moyen dans son interprétation, mais les petits détails réalistes sur la vie dans une caserne de la cavalerie et la violence des guerres indiennes apportent une touche qui le rend sinon intéressant du moins curieux à voir.

    Tonnerre apache

     

    « Le western, entre stéréotype et légende.Slim Pickens (1919-1983) »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 16 Mars 2016 à 16:15

    très bon western, que je n'avais absolument pas trouvé ennuyeux quand je l'avais vu. Richard Boone dans un de ses meilleurs rôles.

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