• The Offence (1973)

    "Quand tu regarde dans l'abîme, l'abîme regarde en toi".

    The OffenceUne ville de banlieue dans l'Angleterre des années 70. Un individu commet des viols sur des petites filles. Peu de temps après la découverte d'une quatrième victime, un homme au comportement étrange, Kenneth Baxter (Ian Bannen) est arrêté.

    L'inspecteur Johnson (Sean Connery ), chargé de l'enquête, passe outre le conseil de son supérieur et décide de l'interroger immédiatement. Alors que les deux hommes sont seuls dans une salle, un drame va se produire.

    The Offence de Sidney Lumet est un film si dérangeant par son thème et son déroulement qu'il sera très peu distribué par la société de production, United Artists. C'est ainsi qu'il ne sortira en France qu'en 2007. Cette histoire de policier brisé par des années d'affaires sordides qui "pète les plombs" face à un supposé pédophile est en effet très loin des habituelles prestations du réalisateur et de l'acteur principal.

    Que 'Kenneth Baxter' soit ou non responsable des viols n'est pas le vrai sujet de cette histoire : le sujet est la lente descente aux enfers d'un flic si impliqué dans son travail qu'il s'est laissé submergé. "Lorsque tu regarde l'abîme, l'abîme regarde en toi" : c'est exactement ce qui se passe avec le personnage de 'Johnson'. Ainsi, la séquence de la découverte de la petite victime, qui provoque un certain malaise.

    Et ces "visions" qui parsèment le film, et que l'on ne comprend vraiment qu'en écoutant la voix monocorde de Connery décrivant les cadavres qu'il a eu sous les yeux durant ses vingt années de services... Cette scène d'aveu à sa femme (Vivien Merchant) est d'ailleurs un des plus grands numéro de l'acteur, loin du "panache" de James Bond.

    La confrontation avec le surintendant (Trevor Howard) est toute aussi formidable, tout comme le face à face intense et bestial entre Johnson et Baxter.

    L'ambiance est morne, triste, dès le début du film : les décors sont gris, ternes, tout comme les vêtements. Le commissariat ressemble à une usine, où le héros est éclairé d'un "halo" de lumière crue et brutale, métaphore de son caractère. Le jeu de Connery rend bien cette ambiguïté et cette brutalité qui va peu à peu "bouffer" le personage.

    Un film qui ressemble à un cauchemar, dans lequel on s'enfonce jusqu'au bout avec fascination.

     

    The Offence

     

     

     

     

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