• Quelqu'un derrière la porte (1971)

    Contre-emploi.

    Quelqu'un derrière la porte (1971)Si le neurologue Lawrence Jeffreys (Anthony Perkins) ramène chez lui un patient amnésique (Charles Bronson), ce n'est pas pour le soigner. Profitant d'une escapade de son épouse (Jill Ireland) avec son amant (Henri Garcin), le médecin va élaborer un plan machiavélique pour se venger de cette infidélité.

    Quelqu'un derrière la porte de Nicolas Gessner est un film assez particulier dans la carrière de Bronson : il y interprète un personnage totalement manipulé, mais néanmoins dangereux : c'est un psychopathe échappé d'un hôpital psychiatrique, responsable d'au moins un meurtre. S'il semble peu crédible dans certaines scènes, son jeu, ses regards d'homme fragile et naïf sont impressionnants, et sa toute dernière scène, où il erre sur la plage sur fond sonore de vagues et de sirènes de police est une réussite.

    Face à lui, Anthony Perkins est lui-aussi en contremploi total : parfaitement maitre de lui, froid et ordonné, il est loin du 'Norman Bates' qui lui a collé à la peau et c'est une belle surprise de le voir ainsi.

    Jill Ireland qui joue les épouses infidèles n'est pas extraordinaire, Henri Garcin en amant français et Adriano Magistretti en beau-frère de Perkins n'apparaissent pas assez longtemps pour donner assez de présence à leurs personnages, surtout que le premier est rapidement abattu par Bronson !

    Reste le film lui-même : déjà lorsque je l'ai vu la première fois, il m'a paru plutôt "bancal", mais en le revoyant pour les besoins de cet article, j'ai compris pourquoi : en fait, de nombreuses incohérences décrédibilisent l'histoire : ainsi, on ne saura jamais d'où vient l'arme de 'L'inconnu', ni comment il peut si bien l'utiliser.

    Quelqu'un derrière la porte est loin d'être un chef-d'œuvre, c'est évident, mais il a le mérite d'offrir à Charles Bronson - qui était au début de son vedettariat européen - un rôle original et fort intéressant.

     

    Quelqu'un derrière la porte (1971)

     

     

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 12 Novembre 2020 à 18:03

    Ayant pris le blu-ray il y a peu, je me dois de profiter de ce confinement pour voir ce film. Mais curieusement, Bronson y étant à contre emploi, je ne me précipite pas dessus.

      • Jeudi 12 Novembre 2020 à 18:34

        Je n'avais vu ce film qu'une ou deux fois à la télévision, et je n'avais pas été trop emballée ni par le thème, ni par l'interprétation des acteurs.

        C'est uniquement mon côté "bronsonophile" qui m'a poussé à acheter ce film que j'ai visionné dans la foulée. Mais  je n'ai pas changé d'avis à son sujet. Son seul intérêt est le contre-emploi offert à Bronson.

    2
    FJWALK
    Jeudi 12 Novembre 2020 à 19:44

    C'est étonnamment mal filmé, même la photo du grand Pierre Lhomme n'est pas fabuleuse. Je n'ai pas encore vu le Blu-ray, mais j'ai toujours trouvé Bronson à côté de la plaque en abruti complet doublé d'un violeur. Je le retenterai sans doute… un jour.

    3
    Jeudi 12 Novembre 2020 à 19:54

    Voilà ce que c'est d'être non un complotiste, mais un complétiste bronsonien. Le Blu-ray, sorti dans la collection "Make My Day", a quelques bonus conséquents. Mais dans cette même collection, il y avait eu "De la part des copains", qui est tout de même assez... indolent, même si sympathique, car il y ale t-shirt noir moulant. Je crois avoir vu ce film, "Quelqu'un derrière la porte", il y a très longtemps, mais l'avoir totalement zappé, alors que je me souviens très bien d'abominations comme "Protection rapprochée". Dois-je consulter ?  

    4
    FJWALK
    Jeudi 12 Novembre 2020 à 20:10

    C'est Charley qui aurait dû consulter avant d'accepter ce film !

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    5
    Vendredi 13 Novembre 2020 à 07:00

    Je n'ai pas vu ce film mais le simple fait de savoir qu'Anthony Perkins et Jill Ireland y sévissent font que je m'abstiendrai de le regarder, j'en ai tellement d'autres à découvrir que je n'ai pas de temps à perdre. Salut, Val, même si je laisse peu de commentaires, n'ayant rien à dire, depuis quelques temps, je te suis toujours avec plaisir. smile

      • Vendredi 13 Novembre 2020 à 09:29

        Jill Ireland n'apparait que très peu dans ce film, quant à Perkins, il es lui-aussi en contremploi en médecin froid et antipathique.

        Bonjour, Valcogne ! J'avoue que moi aussi je passe très peu souvent sur... mon propre blog ! (rire)

        Par contre, je suis toujours assidument le tien et celui de Fred, même si, comme toi, je n'ai rien à dire.

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