• Pourquoi ? Comment ?

    Héros irréprochable et invincible.

    Pourquoi ? Comment ?Parfois , je m'interroge sur les incongruités scénaristiques des films, et cela me donne envie de pinailler...

    Commençons par les films d'action en général :

    Lorsque le héros se fait tirer dessus, c'est toujours par des types qui rateraient une vache dans un couloir ! Tout au plus peut-il être blessé légèrement. Par contre, lui, il fait mouche à tout les coups ou presque.

    Parlons d'ailleurs des blessures du héros : ce sont souvent des égratignures, la balle qui traverse le bras ou la jambe sans faire trop de dégâts, la lame du couteau qui passe à quelques centimètres d'un point vital. Lorsque le personnage se retrouve pris dans une bagarre, il est rarement défiguré. Et quand il réchappe de peu à une explosion, il n'a aucune blessure externe ou interne, alors qu'autour de lui tout a volé en éclat et qu'il a été projeté par la force du souffle.

    Vous avez remarqué que lorsqu'un individu en menace un autre avec une arme à feu, c'est toujours d'assez près pour être désarmé ? Et pourtant, sa victime a rarement l'idée de le faire.

    Passons aux westerns :

    Dans la plus petite bourgade du Far West, la banque a un coffre digne de Fort Knox et rempli à ras-bord. Un autre sujet d'étonnement : une bande de gars aux figures patibulaires entre dans l'établissement, et personne ne file prévenir le shérif ?

    Il suffit à un voleur de bétail de trafiquer la marque des bêtes qu'il a capturé, et tout le monde n'y voit que du feu. De même, lorsque le méchant attaque la diligence, il a pris soin de masquer son visage (généralement avec un foulard) mais, lorsqu'il déambule dans la rue le lendemain, c'est avec les vêtements de la veille !

    La jeune institutrice de l'Est débarque de la diligence fraiche et pimpante. Lorsque se sont des prostituées qui arrivent, c'est le plus souvent dans une carriole. Inutile de préciser qu'elles aussi sont en pleine forme, habillées de froufrous et de falbalas, et soigneusement maquillées.

    Il y a toujours un pianiste dans le saloon, qui s'arrête de jouer lorsque le bad guy arrive dans l'établissement. Derrière le bar, un superbe miroir qui, inévitablement, finira brisé par une balle perdue ou des jets d'objets divers.

    Pourquoi ? Comment ?Puisqu'on en est aux bagarres, les chaises sont cassées sur le dos des cowboys, les bouteilles se brisent en assommant les belligérants, les rambardes et rampes d'escalier sont suffisament fragiles pour se fracasser sous le poids des gars. Faut-il en déduire que le verre était moins solide à cette époque et que les termites de l'Ouest étaient très voraces ?

    Le héros a traversé le désert à la recherche du bad guy, ou a parcouru la moitié du pays avec son troupeau, et pourtant, pas un seul poil de barbe n'assombrit son visage, et pas un seul grain de poussière n'entache ses vêtements (ceci n'est valable que dans les westerns des années 40 et 50, avant l'arrivée des réalisateurs italiens).

    Voilà une partie de mes réflexions. Je vous en livrerais d'autres de temps en temps - je ne planifie rien en ce moment, trop occupée par ma vie hors Internet. Mais j'ai très envie de "pinailler" sur les films de cape et d'épée, la SF et les films sentimentaux.

     

    « Les QuakersAdieu, Uggie ! »

  • Commentaires

    1
    Jeloga
    Mercredi 12 Août 2015 à 08:55

    Bien d'accord avec toi, Val !

    C'est vrai que les westerns "anciens" n'avaient pas ce souci d'authenticité qui prime de plus en plus, suivant en cela, je suppose, les exigences du public (n'oublions pas que de nos jours, un film, avant sa sortie, passe par la phase de test avec une salle remplie d'un public "type" trié sur le volet).

    Mon film référence en la matière est "Black hawk down" de Ridley Scott, qui attacha un soin tout particulier à la reconstitution d'évènements historiques (la bataille de Mogadiscio) en équipant ses acteurs d'uniformes et d'armement conformes à la réalité de l'époque (1993). Depuis tous les réalisateurs suivent le mouvement alors qu'autrefois, les uniformes étaient souvent fantaisistes, les écussons inventés, etc.

    De même que pour les scènes d'action dont tu parles. Les héros, bien que victorieux à la fin, sont de plus en plus vulnérables, ce qui les rends "un peu plus humains". 007 en prend plein la tronche avant de triompher. Il se met à avoir des doutes sur la finalité de ses missions. Bruce - John McCain - Willis dérouille comme personne dans la franchise Die Hard. Bien obligés que nous sommes de faire avec, car si les films reflétaient (toute) la réalité, ils dureraient 3 ou 4 minutes et il n'y aurait plus de héros, mais des imbéciles à la place.

    Toutefois, ce qui me gène encore un peu, bien que je me considère tout de même comme bon (voire excellent et tolérant) public, c'est que le type soit souvent seul et massacre joyeusement toute une armée ! Ainsi John Rambo décime tous les gares d'un camp vietnamien ainsi que les forces spéciales russes qui s'y trouvent. Et ce n'est rien à côté de l'épisode suivant en Afghanistan ! Et lorsqu'il va en Birmanie, il est plus âgé que moi et pourtant moi, je profite de ma retraite pour aller à la pêche...

    Le récent et excellent "Gunman" ne déroge pas à la règle. Sean Penn est très sympathique et ma foi fort bien conservé, contrairement à moi (la pêche, ça n'esquinte pas que les poissons). Mais s'il venait s'installer à côté de chez moi, jamais je ne pourrais croire que ce type qui tond sa pelouse de l'autre côté de ma clôture peut flinguer autant de monde !

    Enfin ! C'est toujours plus crédible que les zombies qui se relèvent, les gens qui se transforment en loup assoiffé de sang, et j'en passe et des meilleures.

    Par contre, depuis que je vis à la Réunion, j'ai appris une chose : les dents de la mer, ce n'était pas une fiction ! Hélas pour tous les morts et handicapés à vie que nous déplorons...

    2
    Jeudi 13 Août 2015 à 09:58

    Des réflexions naturelles qu'on s'est toutes faites un jour ou l'autre et ne manquent pas de sel. En même temps, ces incongruités sont l'essence même du cinéma! Comment, et faut il, s'en séparer ? Si, comme disaient les Rita Mitsouko, " Les histoires d'amour finissent mal" dans les films, le cow boy valeureux, Randolph Scott, âgé de plus de soixante ans, file le parfait amour avec LA jeune fille du coin de...17 ans, chose qu'on voit, bien sûr, tous les jours dans la vie réelle...hé hé Voila un large champ qu'on peut explorer : les happy-end, je suis sûr Val, que tu le feras mieux que moi ! smile

    3
    Jeudi 13 Août 2015 à 15:39

    Qui aurait envie de voir à l'écran un héros qui se retrouve défiguré, amoché et déglingué par les coups et les explosions qu'il subit dans le feu de l'action ?

    he Ce qu'on attend d'un héros, c'est justement d'être... héroïque !

    Il est évident que le cinéma se doit de garder le côté "glamour" de l'héroïsme, au détriment de la réalité. Mais comme le souligne Jeloga, les héros d'aujourd'hui ont tendance à se "fragiliser", physiquement et psychiquement. Est-ce une bonne chose ? Même les super-héros connaissent des moments de doute et de déchirement, quand ils ne sont pas tout bonnement massacrés par le méchant de service, avant de prendre leur revanche de manière spectaculaire.

    4
    Jeudi 13 Août 2015 à 15:53

     Difficile de discerner ce qui est du "cinéma" et la réalité. J'ai vu pas mal de documentaires concernant les guerres diverses, passées et actuelles, et suis souvent étonné des prouesses insensées qu'ont réussi des personnes qui, physiquement, n'ont rien de frappant. De même que d'autres avaient des dégaines de héros de films, incontestablement. Quand on regarde un film parodique montrant "M" dans James Bond par exemple, ou le "Vieux" dans "Rio ne répond plus", et qu'on voit le portrait de monsieur De Marenches, ex directeur de nos services secrets pendant des lustres, on sait plus trop où commence la caricature et où elle finit!

    5
    Jeloga
    Jeudi 13 Août 2015 à 16:40

    Valcogne a entièrement raison. Heureusement que l'essence du cinéma est, sinon de nous faire rêver, au moins nous sortir de notre quotidien. Imaginez Moneypenny avec la tronche de la mère Denis ! Ou moi me balançant de liane en liane au milieu de la jungle, poussant des hurlements qui constiperaient Cheeta...

    D'ailleurs, s'il y a un truc qui m'a toujours interpellé, tout petit déjà, c'est que 007 est le moins secret des agents secrets. "Je me présente : Bond. James Bond." Il le dit à tout le monde. Les gentils, les méchants, il faudrait vraiment être une truffe pour ignorer que ce type bosse pour les services secrets.

    Vaste sujet et fort intéressant, car chacun a des exemples à foison. La frontière entre le moment ou le jeu de l'acteur est d'être "vrai" dans son rôle (le souci de tous les acteurs) et celui où ses ennemis tombent comme des moustiques dans une explosion de Baygon vert, est extrêmement ténue.

    Ah ! Que j'aime les films, nom d'un chien ! Quand j'en tourne et que je les monte sur mon ordi, ce sont des navets, mais ce sont les miens. Comme ça je sais que c'est déjà beaucoup de boulot de faire un navet, alors un bon film...

    6
    Daniel
    Jeudi 13 Août 2015 à 17:41

    Sinon dans le genre héros pur , dur ,toujours propre et rasé de près mais qu on adore quand meme quelqu un sait il pourquoi le personnage animé du générique des "Mystères de l Ouest" donne un coup de poing a une femme et ce sans raison semble t il ?? Après de longues et fastidieuses recherches j ai enfin trouvé  la réponse..  et vous ? C est une question qui me taraudait l esprit depuis longtemps ..oui...oui...je sais..il me faut pas grand chose...mais bon quand meme c est..West....James West !yes

    7
    Jeudi 13 Août 2015 à 18:41

    En fait, cette charmante jeune femme avait l'intention de le poignarder ! wink2 Ce qui est drôle, c'est que, enfant, je regardais ce générique sans me poser de question !

    À ce propos, j'ai entendu dire que cette série était crypto-gay, avec ces deux héros vivant apparemment ensemble, des femmes toujours du côté du "méchant", celui-ci prenant un malin plaisir à ligoter James West torse-nu...

    8
    Daniel
    Samedi 15 Août 2015 à 17:01

    Exact ! La jeune femme avait a l origine un poignard dans la main  que la censure a fait enlever du coup l image concernée ne veut plus dire grand chose..Un des créateurs de la série , homosexuel , fit du personnage de James West son propre fantasme : vêtements ultra moulants , scènes nombreuses torse nu ...mais la " morale" reste sauve puisque plus de dix ans après la fin de la série on peut voir dans " Le retour des Mystères de l Ouest"  un James West vivant au Mexique ,  marié a quatre femmes et ayant plusieurs enfants  et devenu semi clochard pendant qu Artemus Gordon subit les vociférations constantes de sa femme , artiste bien en chair , dont il est devenu l homme a tout faire. Autant dire que leurs retrouvailles pour une nouvelle mission  leur redonne une seconde vie. Curieusement le personnage de James West n est jamais devenu une icône gay contrairement a un " Magnum" ou mieux encore  aux personnages de " Starsky et Hutch"  au grand dam de leur producteur...La manière dont certaines personnes détournent constamment l amitié de deux personnages dans une fiction pour en faire systématiquement une relation homo me gene assez , c est meme devenu un effet de mode et je trouve cela malsain car pour beaucoup ce n est plus de l ordre de la plaisanterie  mais cela devient un fait , c est bien dommage...quid d une amitié sincère ? Obligé de regarder différemment toutes nos séries et films  avec un duo masculin ou féminin ? Aujourd hui les séries ont plusieurs  personnages de tete...je n ose imaginer ce qui passe dans la tete de certains esprits tortueux ..yes

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    9
    Samedi 15 Août 2015 à 17:53

    "La manière dont certaines personnes détournent constamment l'amitié de deux personnages dans une fiction pour en faire systématiquement une relation homo me gêne assez" : Je comprends ton point de vue, Daniel, mais je me demande si cette "mode" n'est pas en fait un "retour de bâton" face à la censure et au "relâchement" actuel. Je m'explique :

    Dans les années 50 et 60, l'homosexualité était taboue, aussi bien au cinéma qu'à la télévision. En même temps, certains scénaristes étaient homos, par conséquent, ils pouvaient parfois - avec adresse - détourner les codes moraux. Aujourd'hui, la société à évoluée et ces séries et films nous apparaissent bien différents que tels que le voyaient nos parents et grands-parents.

    Bien sûr, l'amitié entre deux personnages masculins (ou féminins) d'une oeuvre de fiction n'est pas toujours synonyme d'homosexualité cachée, mais, d'une certaine manière, on peu avoir plusieurs niveaux de lecture. Et de nos jours, les moeurs sont beaucoup moins "rigides", des homos apparaissent dans des séries ou des films sans être caricaturés, ce qui peut-être ôte le "sel" de l'histoire : certains vont alors se focaliser sur les séries anciennes et chercher la "relation cachée" même s'il n'y en a pas.

    Personnellement, cela ne me gêne nullement de voir un couple homo dans une série actuelle, et j'aime l'idée du "crypto-gay" dans les anciennes. Par contre, je n'en verrais jamais dans Starsky et Hutch, car pour moi, il s'agit d''une amitié masculine toute simple.

    Puisqu'on parle de séries "coquines", il en est une dont j'aime beaucoup la relation homme/femme : Chapeau melon et bottes de cuir...

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