• Pour la peau d'un flic

    Quand Delon "Belmondise".

    Pour la peau d'un flicAncien flic devenu détective privé, Choucas (Alain Delon) est sollicité par Madame Pigot (Annick Alane) qui lui demande de retrouver sa fille, Marthe, jeune femme aveugle disparue il y a un mois. Mais dès qu'il s'intéresse à l'affaire, il se retrouve aux prises avec des policiers bien curieux et surtout des malfrats qui semblent tous vouloir l'empêcher d'aller jusqu'au bout de son enquête.

    Avec l'aide de sa secrétaire et maîtresse Charlotte (Anne Parillaud) et de son associé Tarpon (Michel Auclair), Choucas va néanmoins continuer ses investigations et se trouver sur la piste d'un trafic de drogue...

    Pour la peau d'un flic est un film d'Alain Delon, sorti en 1981. Si, dès les premières minutes, on assiste à un "show" de l'acteur (le chronométrage de ses tirs), on se retrouve très vite dans une ambiance de film "de Belmondo", avec un héros qui se prend des coups et en donne, un dialogue souvent drôle et un final en totale autodérision.

    Et, oui, Delon "belmondise" dans ce film : affichant une allure décontractée, lançant des piques et passant son temps à "virer" Charlotte puis à coucher avec elle, il joue visiblement sur le même registre que son "rival" et, ma foi, cela lui réussit plutôt bien.

    Autour de lui, d'excellents acteurs : Michel Auclair dans le rôle de son associé, un commissaire de police à la retraite, la pétulante Anne Parillaud en secrétaire directe et cinéphile, Daniel Ceccaldi et Jean-Pierre Darras en commissaires attendant que notre héros tire les marrons du feu, Jacques Rispal en inquiétant mafieux.

    Sans compter Étienne Chicot, Philippe Castelli ou Claire Nadeau qui apparaissent le temps d'une ou deux scènes. Et Brigitte Lahaie (créditée "Brigitte Simonin" au générique) dans le rôle d'une infirmière du centre d'amaigrissement.

    À noter une séquence où Choucas manque de renverser une piétonne qu'il apostrophe en la traitant de "Grande sauterelle" : il s'agit de Mireille Darc ! (Détail amusant, dans Ho ! c'est Delon qui manque de se faire accrocher par la voiture de... Belmondo).

    Justement, Bébel est évoqué dans le dialogue : alors que Choucas, blessé par balle, est soigné par Charlotte, il pousse un cri de douleur. Elle lui dit alors "Belmondo, lui, aurait fait une grimace virile !" ce à quoi il répond "Laisse Belmondo là où il est !".

    Sympathique, donnant à Delon un rôle loin de sa gueule "hermétique" habituelle, Pour la peau d'un flic est un agréable film policier.

     

    Pour la peau d'un flic

     

     

     

    Notes : Le scénario, co-écrit par Alain Delon et Christopher Frank d'après le roman noir de Jean-Patrick Manchette "Que d'os !", comporte une grosse bourde : Au début du film, il est dit que Marthe Pigot, la jeune femme disparue, est âgée de 28 ans. Comme l'action se passe en 1981, elle est donc née en 1953. Or, son père, gestapiste, à été assassiné par des maquisards espagnols alors qu'il tentait de fuir la France en... 1944 !

    Autre étrangeté scénaristique : après l'enlèvement de Charlotte, Choucas et Tarpon investissent la maison où la jeune femme est enfermée... On voit Michel Auclair portant, outre un fusil, un jerrycan d'essence... Pour quelle raison ? Sans doute l'incendie de la masure fut-il coupé au montage ?

    Enfin, un hommage discret : dans le bureau de Choucas, une photo encadrée montre Maurice Ronet un pistolet à la main...

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