• Petits et grands écrans

    "Pour regarder un film au cinéma, on lève les yeux. Pour regarder un film à la télévision, on les baisse..." Jean-Luc Godard.

    Petits et grands écransJe suis une enfant de la télé. Tout les films de mon enfance, je les ai vu sur le petit écran famillial (en noir et blanc puis en couleur). Comme je l'ai raconté récement, je n'allais au cinéma qu'une fois par an, pour les fêtes de fin d'année, voir les dessins animés de Disney.

    Plus tard, grace aux K7 vidéo puis aux DVD, j'ai pû accéder aux oeuvres que, jusque là, je ne connaissais que par la lecture des magazines et des livres spécialisés que je dévorais.

    Je n'ai vraiment découvert le cinéma que dans les années 90, principalement grace aux séances matinales du multiplex de Rosny ou à une carte de fidélité que j'avais obtenue au Méliès de Montreuil sans que je la demande... jusqu'à ce que le caissier ne se rende compte que j'avais plus de 18 ans - j'ai "fait" jeune très longtemps...

    Il m'est arrivé de souffrir d'une sorte de "complexe de la cinéphile de télévision", jusqu'à ce que je me dise : "Val, qu'importe la façon dont tu découvre un film, l'essentiel c'est que tu le découvre".

    J'aime quand même le cinéma, l'ambiance de la salle, les conversations avant l'extinction des lumières, ce moment de silence qui précède l'explosion de bruit et d'images des publicités souvent  agaçantes, les bandes-annonces...

    Je continuerai de fréquenter les salles obscures, mais je regrette bien souvent de m'être exilée ici, loin des multiplex et des séances matinales. Je rêve parfois de posseder une salle de cinéma personnelle... Mais si j'avais un jour cette chance, ma famille ne me verait plus du tout, j'en ai peur !

    Mais pour le moment, je suis heureuse de pouvoir visionner mes DVD, de me faire ma propre opinion, alors qu'autrefois, je me reposais presque entièrement sur les avis des critiques : je cherche à être sincère, sans tomber dans le discours pompeux ou technique. J'ai tendance à regarder les films comme dans mon enfance et mon adolescence, avec mes yeux, mon coeur, sans penser "qui est le chef opérateur ? Ha, j'ai lu quelque part que le preneur de son est le beau-frère du cousin de la femme du réalisateur !" En fait, je ne suis pas cinéphile, mais plutôt cinéphage.

    Petit ou grand, qu'importe l'écran, pourvu qu'on ai l'ivresse !


     

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  • Commentaires

    1
    Mardi 5 Novembre 2013 à 09:16

    Etant à 5 minutes d'un complexe et ayant une carte illimitée me permettant d'aller encore dans d'autres salles de ciné dans ma ville, je suis un privilégié. J'aime particulièrement voir un classique au ciné, même lorsque j'en ai le dvd : vivement "Ben-Hur" en décembre par exemple. Mais je les fuis lorsqu'elles sont pleines, je ne supporte pas qu'on allume ces foutus portables pendant la séance.


    Sinon, la phrase que tu cites est de Godard, pas de Truffaut.

    2
    FJ Walk
    Mardi 5 Novembre 2013 à 09:53

    Il n"est pas nécessaire d'être un rat de cinémathèque pour apprécier le travail d'un chef-opérateur, je pense. Si tu regardes "LA NUIT DU CHASSEUR" ou "BLADE RUNNER" (et tant d'autres), tu t'aperçois que le travail sur l'image est aussi important que la mise-en-scène (et en fait partie intégrante). 

    3
    Mardi 5 Novembre 2013 à 10:14

    Exactement. En général, on met tout ce qu'on voit à l'écran sous le nom du réalisateur, mais le talent du réalisateur s'il a une vision (ou bien du producteur) est de bien s'entourer et de s'entourer en fonction de ce qu'il veut à l'écran (ou bien de pallier à ses défauts). Après leur boulot peut très bien demeurer inconnu, l'essentiel est certes le film. Les critiques ne sont pas forcément pas non-sincères ; s'ils parlent du chef-opérateur, ils font leur boulot et montrent qu'un film est une construction ; quelqu'un comme Tavernier m'a aidé à aller dans l'idée d'un réalisateur chef d'orchestre ou à faire la distinction (discutable) entre auteur et artisan (pour le dire comme ça) et c'est souvent fascinant. C'est quand même Jack Cardiff qui a été le directeur photo de Rambo 2, ce qui n'est pas innocent vu le réalisateur fantôme !!

    4
    Mardi 5 Novembre 2013 à 10:41

    Je suis, bien sûr, sensible au travail sur l'image d'un film autant que sur la mise en scène ou le jeu des acteurs. Mais je suis honteusement "limitée" : je serais incapable de donner, comme ça, le nom d'un chef oppérateur.

    Ma "petite phrase" sur le beau-frère du cousin de la femme de... est là justement par autodérision, tout en étant une moquerie envers ces "cinéphiles" rasoirs qui connaissent par coeur la fiche technique d'un film.

     

    5
    Mardi 5 Novembre 2013 à 10:44

    Ne t'inquiète pas , je suis également totalement limité pour ça et je m'en porte à merveille. Mais je ne suis pas critique ou historien du cinéma.

    6
    Mardi 5 Novembre 2013 à 10:53

    Je ne m'inquiète pas outre-mesure, à vrai dire, mais comme je l'ai dit dans mon post, je souffre parfois d'un complexe d'inferiorité  complétement ridicule, et un besoin de me justifier tout aussi inutile.

    Ana'Blog serait-il ma thérapie ? 

    7
    Mardi 5 Novembre 2013 à 21:23

    les salles de cinéma...grand sujet. J'ai eu la chance de les fréquenter assidûment il y a des décennies et notamment celles vantées, à  juste titre par Eddy Mitchell. "Le Royal", " Le Louxor", " Le Grand Rex", "Le kinopanorama", "Le Balzac", " les trois luxembourg", les cinoches de Montrouge, Place d'Italie, Chateauroux, Villeneuve le Roi, Orléans et j'en passe...Quand tu alliais voir un western à Bastille ou ailleurs c'étaient pas de rappeurs qui jaspinaient mais des blousons noirs qui s'esclaffaient fort et quelquefois se fritaient à la sortie, et je ne ne te parle pas des films d'horreur où tout le monde gueulait à l'héroïne de partir en courant avant l'attaque du vampire! Puis sont venus les multiplexes. Ils ont du bon aussi, quel pied d'aller voir tôt la matin, à Montparnasse ou aileurs, sur des écrans géants, avec un son à tomber par terre, par exemple, "Prométheus", et souvent, seul pour en profiter à fond! Le luxe pour pas cher! Dans un autre post, si j'ai le courage, je te parlerai des petits cinés de mon enfance, anciens théâtres devenues voués au septième art dans des endroits aussi exotiques que..la Sarthe. Mais ceci est une autre histoire. 

    8
    DANIEL.
    Jeudi 7 Novembre 2013 à 21:22

    Dans le genre "petit ciné de mon enfance",comme dit Valcogne,je me souviens d une ancienne église transformée en minable cinéma aux chaises en bois et qui ne passaient que des westerns spaguettis de séries Z  et des films...pornos.Si...si...Tout ça en Alsace dans une ville  pas très éloignée de Strasbourg..Lemmy connait peut etre....Alors,plus fort en anecdote,Valcogne ??

    9
    Jeudi 7 Novembre 2013 à 23:01

    Hé bien, puisqu'on est dans le registre anecdote, oui, je peux évoquer aussi la salle de cinéma improvisée par un bon père, pas pédophile pour un rond, jeune et dynamique, qui, dans les années cinquante finissantes nous régalait de films avec Robert Hirsch, Robert Lamoureux, Roger Pierre et Jean Marc Thibault et cie, regardables au vu de la morale, sans parler  de Robin des Bois, le tout projeté en super 8 sur un écran portatif et ça, c'était dans le Val de Marne qui, à l'époque s'appelait tout simplement:"La Seine",  N'étant pas du genre à raconter ma vie trop précisément sur le net ou ailleurs vous ne m'en voudrez pas d'être plus précis...

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