• Pas de printemps pour Marnie

    Névroses.

    Pas de printemps pour MarnieMarnie Edgar (Tippi Hedren) vole de l'argent à son employeur Monsieur Strutt (Martin Gabel) et s'enfuit. Peu de temps après, elle postule pour un emploi de secrétaire chez l'éditeur Mark Rutland (Sean Connery). Mais celui-ci, qui est ami avec Strutt, la reconnait.

    Il l'embauche néanmoins, et, lorsque Marnie le vole à son tour, il retrouve sa trace et lui propose un curieux marché : soit elle l'épouse, soit il la livre à la police...

    Pas de printemps pour Marnie d'Alfred Hitchcock (1964) fait irrésistiblement penser à une autre oeuvre du réalisateur : La Maison du docteur Edward. Les névroses de l'héroïne, sa phobie du rouge, ses crises d'hystérie lors des orages prennent naissance dans un drame vécu dans l'enfance, que l'on découvrira dans l'affrontement final avec sa mère.

    Marnie, c'est donc Tippi Hedren, qui venait de tourner Les Oiseaux. Hitchcock voulait d'abord Grace Kelly pour ce rôle, mais celle-ci, devenue Princesse de Monaco, déclina l'offre. Le réalisateur anglais rappela donc Hedren et tentera d'en faire sa "nouvelle muse" (il semble qu'il chercha à la séduire, sans succès !). Tour à tour froide et terriblement fragile, parfois traversée de réactions enfantines, elle crève l'écran dans ce rôle assez délicat.

    Le personnage de Rutland, joué par Connery, est intéressant du fait qu'il n'est pas sympathique, loin de là ! Son marchandage avec Marnie est révoltant quand on y pense, et il agit durant une grande partie du film comme un odieux sadique uniquement préoccupé de "posséder" la jeune femme. Pourtant, c'est lui qui, en cherchant la clé du comportement de Marnie, va finir par l'amener à sortir de sa névrose.

    Deux autres rôles d'importance : Bernice Edgar (Louise Latham), mère de Marnie, une femme dure en apparence, qui, dans sa première scène, semble n'avoir que mépris pour sa fille qui cherche par tous les moyens de lui plaire, et Lil Mainwaring (Diane Baker), belle-soeur de Rutland (elle est la soeur de sa défunte première femme), qui, visiblement amoureuse de lui, n'aura de cesse d'intriguer pour briser son mariage.

    Ce film est l'un des meilleurs d'Hitchcock du point de vu psychologique, mais il est souvent gâché par d'horribles arrière-plans en transparence. Ainsi la rue où habite la mère de Marnie, ou les scènes de chevauchée de Tippi Hedren sur un grotesque cheval mécanique !

    Bref, Pas de printemps pour Marnie est un film dont il ne faut retenir que l'excellente intrigue psychologique.

    Pas de printemps pour Marnie

     

     

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