• Papy fait de la résistance (1983)

    "Le film qui couta plus cher que le débarquement".

    Papy fait de la résistance (1983)1940. La célèbre cantatrice Héléna Bourdelle (Jacqueline Maillan) et son mari le chef d'orchestre André (Jean Carmet), refusant de se produire devant l'occupant allemand, se terrent dans leur hôtel particulier près de Paris.

    André entre en résistance mais se fait tuer dans un attentat manqué. La famille Bourdelle doit bientôt se retrancher dans la cave et laisser le général Spontz (Roland Giraud) occuper la demeure.

    Mais voilà qu'apparait "Super Résistant", un individu qui harcèle l'occupant et libère les otages, devenant la "bête noire" des allemands et d'Adolfo Rodriguez (Gérard Jugnot), membre actif et hystérique de la gestapo.

    Papy fait de la résistance de Jean-Marie Poiré est l'adaptation de la pièce éponyme signée de l'équipe du Splendid. Cette troupe joyeusement iconoclaste était alors à son apogée, ayant sévit sur Les Bronzés et Le Père-Noël est une ordure.

    De fait, nous avons droit ici à la "grosse artillerie". digne d'un épisode de la série Papa Schultz : il n'y a qu'a voir Jacques Villeret  interprétant le demi-frère du Furher, chanter "Je n'ai pas changé" devant Jacqueline Maillan, ou "Super Résistant" tenter de faire la quête auprès des otages qu'il vient de libérer pour comprendre le niveau d'humour.

    Et que dire de la "fin", où les survivants et descendants des protagonistes s'engueulent sur le plateau des Dossiers de l'écran.

    Papy fait de la résistance (1983)J'apprécie ce côté farce, cette dénonciation grossière et potache de l'occupation et même de la résistance. Le personnage de "Super Résistant", mix entre Superman et Fantômas, est en lui-même presque une faute de goût.

    Christian Clavier, résistant à qui il arrive bien des malheurs mais qui, paradoxalement, semble marqué par une chance presque surnaturelle, semble représenter le "français moyen" pris dans la tourmente.

    Bien sûr, l'image de l'occupant allemand est sérieusement égratignée : l'esthète Spontz et son chat snob, le débonnaire général Müller (Roger Carel) et que dire de l'hystérique Ramirez, "bon français" ayant opté pour l'abjecte collaboration ?

    Oui, Papy fait de la résistance ne fait pas dans la dentelle. Il faut le voir comme un hommage décalé des comédies de guerre. D'ailleurs, anecdote archie-connue, le film est dédié à Louis de Funès qui devait y interpréter un rôle.

     

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