• Mighty Joe Young

    Un gentil cousin de Kong

    Mighty Joe YoungEn Afrique, une petite fille, Jill, qui se sent seule après la mort de sa mère, achète un bébé gorille à des chasseurs. 12 ans plus tard, l'animal (assez exeptionnel, il faut dire) va se faire remarquer par un producteur de spectacles d'Hollywood...

    Mighty Joe Young, connu chez nous sous le nom de Monsieur Joe, est une oeuvre réalisée en 1949 par Ernest B. Schoedack, sur un scénario de Ruth Rose, déjà co-scénariste de King Kong, et co-produit par son complice Merian C. Cooper et...John Ford. Est-ce pour cela qu'on y trouve un gentil cowboy (Ben Johnson) ? En tout cas, notre ami simiesque est un peu moins mal embouché que son cousin Kong, et les gags donnent à l'ensemble le cachet d'un film "tout public", renforcé par le fait qu'aucun être humain n'est tué, tout au plus sont-ils un peu malmenés par un gorille très joueur...ou alcoolisé !

    Pourtant, là encore, nous pouvons y voir une critique de l'être humain, toujours avide de posseder la Nature et de vouloir la réduire à sa merci. La complicité entre Joe et son amie Jill est joliment démontrée et touchante, dans une Afrique tournée en studio mais rappelant un Éden d'où nos deux héros n'auraient jamais dû partir.

    A Hollywood, si Joe est enfermé dans une cage, Jill aussi se sent prisonnière, et regrette amèrement d'avoir donné son ami en spectacle dans un show où toute la laideur et la bêtise humaine sont représentés (voir les dialogues édifiants des clients au bar)...Le summum est atteint lorsque trois poivrots vont aller taquiner le gorille, déjà attristé par son enfermement. Ils déclencheront par leur imbécilité le drame qui conduira les autorités à vouloir faire abattre Joe. Heureusement, Jill, Gregg (Johnson) et le producteur (campé par Robert Armstrong, qui était déjà le producteur avide de King Kong) vont l'aider à s'enfuir et à regagner son paradis terrestre.

    Mighty Joe Young est un film au charme désuet,Mighty Joe Young aux effets spéciaux signés Willis O'Brien et Ray Harryhausen, mais qui est bien plus poétique que son remake tourné par les studios Disney en 98.

    Mighty Joe Young

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